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Culture - Exposition

Maisons beyrouthines et derviches tourneurs à la galerie La Vitrine

La maison rose, le palais Sursock, les immeubles des années vingt... D'un pinceau frais, Rana Chalabi immortalise ces charmants visages du Beyrouth d'antan. Elle transpose aussi, à l'encre et au fusain, le mouvement des derviches tourneurs*.
Architecte de formation, Rana Chalabi vit actuellement au Caire, mais fait régulièrement des crochets à Beyrouth, où elle est née en 1958. Elle y a grandi, étudié et décroché son diplôme à l'AUB. C'est dire si elle connaît bien la capitale libanaise d'avant-guerre. Période au cours de laquelle les maisons traditionnelles et les bâtiments anciens avaient encore leur place dans le paysage urbain.
Aujourd'hui, alors que ces anciennes bâtisses disparaissent à tour de bras - de grues! -, grignotées par un hideux béton roi, la seule œuvre de préservation du Beyrouth d'antan est celle que des artistes, comme Rana Chalabi, entreprennent... sur toile.
Munie de ses pinceaux et de sa palette de couleurs vives et gaies, cette peintre immortalise ainsi, au gré de ses virées dans les différents quartiers beyrouthins, ce qui reste de maisons en pierres de taille et à tuiles rouges, d'immeubles à balcons ouvragés et de belles demeures praticiennes, entourées de coins de jardins...Sauf, qu'inspirée sans doute par son attachement à ce qui fût la ville de la Dolce Vita orientale, elle prend soin de représenter ces charmants îlots du passé hors de leur contexte actuel qui, malheureusement, trop souvent dépare leur beauté
surannée.
Exposées jusqu'au 5 juin à la galerie La Vitrine, la vingtaine d'aquarelles sur ce thème, que Rana Chalabi a peintes ces deux dernières années, offrent donc aux visiteurs une galerie de portraits de ces belles...
architectures.
Sauf que de nos jours, même la nostalgie n'est plus ce qu'elle était. Car plutôt que de baigner ses compositions d'un halo sépia ou de couleurs passées, l'artiste a préféré évoquer avec fraîcheur, d'un pinceau trempé dans des tonalités claires et guillerettes, ces heureux lieux du passé.
Dans un autre registre, mais avec une belle délicatesse de traits mixée d'une habileté dans le tracé, l'artiste s'adonne à un autre de ses thèmes de prédilection : l'évocation du tournoiement des derviches tourneurs. À coups de rainures épurées à l'encre et au fusain, des mouvements de groupe de ces danseurs mystiques...Ou encore, à l'encre, au fusain et à l'aquarelle, des portraits de derviches tourbillonnant en solo.
Signalons enfin que Rana Chalabi a à son actif plusieurs expositions à travers le monde: du Caire, où elle avait présenté en 2003 des aquarelles intitulées Dans les pas de David Roberts à Michigan, aux USA, où elle exposait, en 2006, ses Anciens sites égyptiens toujours à l'aquarelle, mais encore Londres, où elle participait au Covent Garden, en 2004, à un accrochage de calligraphies, cette artiste diffuse partout la beauté du patrimoine oriental qu'elle revisite de son pinceau.
 
* Galerie La Vitrine, rue de la Banque du Liban, Hamra, face Salle de verre du ministère du Tourisme. Horaires d'ouverture : du lundi au vendredi, de 10h00 à 20h00 et le samedi, de 10h00 à 14h00. Tél. : 01/342669. 
Architecte de formation, Rana Chalabi vit actuellement au Caire, mais fait régulièrement des crochets à Beyrouth, où elle est née en 1958. Elle y a grandi, étudié et décroché son diplôme à l'AUB. C'est dire si elle connaît bien la capitale libanaise d'avant-guerre. Période au cours de laquelle les maisons...
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