Les débats houleux entre les différents responsables m'ont déprimé, car l'on se retrouve, après avoir entendu les arguments de chacun, devant le dilemme suivant : notre Liban peut-il continuer à survivre avec ces courants qui le divisent ?
La grande majorité des délégués s'est entendue sur un seul point : Israël est vraiment l'ennemi de tous. Mais est-ce suffisant pour permettre des solutions radicales qui remettraient les pendules à l'heure ? En entendant les arguments de certains des responsables du courant Iran-Syrie, on se dit que l'on est parti pour une guerre de 100 ans, avec un pays transformé en champ de bataille du Moyen-Orient, et que le Liban ne pourra retrouver paix et stabilité tant que le problème de la Palestine ne sera pas entièrement réglé et Israël rayé de la carte.
Pourquoi faut-il que notre pays supporte tous les malheurs de la région et subisse les guerres des autres ?
Des voyageurs venus de Syrie, de Jordanie ou d'Égypte nous parlent de l'afflux de touristes alors que notre Liban se débat dans ses querelles intestines qui nous laissent désaxés et augmentent notre désarroi.
J'avais dit un jour que le Liban était malade de la Palestine. Après avoir suivi le débat de mercredi dernier, je dirais que le problème palestinien est un cancer qui ronge le Liban dans ses assises.
Pauvre pays qui, dans sa mosaïque confessionnelle actuelle, est obligé de se soumettre ou de disparaître.
Les grands responsables de cette situation, ce sont les dirigeants des années passées qui ont permis au parti de Dieu d'accumuler un arsenal militaire capable d'armer toute la planète.
La grande majorité des Libanais se désole de voir qu'elle est entre les mains d'irresponsables, qui font de la surenchère pour permettre à la Résistance libanaise de garder son arsenal, alors que notre seule arme doit être notre intelligence et notre capacité commerciale qui nous ont permis dans plusieurs pays du monde d'être les leaders du commerce et de la finance.
Prions pour un Liban uni et conscient.
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