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Liban - Législatives : le point du jour

Lentement mais sûrement, le 14 Mars règle ses derniers problèmes

Les deux derniers grands nœuds dans la formation des listes électorales du 14 Mars ont de très grandes chances (de très très grandes chances) d'être résolus dans les prochaines 48 heures.
À Beyrouth I d'abord - où les électeurs ne savent toujours pas qui du député Serge TerSarkissian (Courant du futur) ou du candidat Richard Kouyoumjian (Forces libanaises) allait voir son nom écrit noir sur blanc au côté de ceux du député Michel Pharaon, des candidats Nadim Gemayel et Nayla Tuéni, et du ministre Jean Oghassabian.
Selon les dernières informations, Samir Geagea aurait demandé à Richard Kouyoumjian d'attendre la prochaine législature pour se présenter. Ce revirement (le chef des FL répétait à qui voulait l'entendre jusqu'à ces derniers jours qu'il tenait catégoriquement à son poulain) s'explique, comme il se doit avant chaque scrutin et au sein d'une alliance aussi plurielle que le 14 Mars, par la simple arithmétique : Chant Janjénian, le candidat au siège arménien-orthodoxe de Zahlé sur la liste du 14 Mars annoncée dimanche dernier, est un proche des FL.
Pour les électeurs de Beyrouth I, cela doit être bonnet blanc et blanc bonnet : les deux hommes, Kouyoumjian et TerSarkissian, ont tous deux une représentativité quasi identique et sont tous deux profondément imbibés par l'esprit comme par la lettre de la révolution du Cèdre.
Le deuxième nœud, plus important car la bataille dans cette circonscription sera nettement plus rude, plus âpre (sachant que celle d'Achrafieh est loin d'être une partie de plaisir), est celui du Kesrouan.
Face à la liste bétonnée du 8 Mars et menée par le chef du CPL en personne, le député Michel Aoun, la majorité avait le choix de se présenter unie ou en rangs dispersés. Jusqu'à hier après-midi, c'était la deuxième option qui primait : Mansour Ghanem el-Bone, Farid Haïkal el-Khazen, Farès Boueiz (voire aussi Sejaan Azzi) allaient annoncer leur liste, laissant le très emblématique patron du Bloc national, Carlos Eddé, faire cavalier seul. L'annonce a été reportée sine die, et le Amid Eddé s'est rendu en soirée à Meerab pour un nouveau round de discussions avec Samir Geagea. Et les sources sont quasi sûres : ce qui empêchait la formation d'une liste complète, c'est-à-dire le programme électoral commun, est sur le point d'être résolu. Le texte circule depuis hier soir entre les cinq candidats pour que chacun y aille de ses petites retouches cosmétiques avant que la version finale ne soit agréée par tous dans les toutes prochaines heures.
Résultat des courses, la liste politico-familiale formée de Carlos Eddé, Sejaan Azzi, Mansour Ghanem el-Bone, Farid Haïkal el-Khazen et Farès Boueiz doit voir officiellement le jour d'ici à jeudi. Le lieu de l'annonce reste encore flou : s'agira-t-il du très symbolique domaine de Meerab, comme le souhaite Samir Geagea, ou du plus neutre couvent Mar Gergès, comme cela était prévu hier ?
Il n'en reste pas moins que les partisans du 14 Mars en général et les Kesrouanais en particulier auraient été nettement plus satisfaits si le nom du vice-président du Renouveau démocratique, l'ancien député Camille Ziadé, était présent au cœur de cette liste. Qui aura fort à faire, le 7 juin, face à la liste sortante, pour remporter ce qui sera sans doute l'une des batailles démocratiques interchrétiennes les plus homériques.
Mais l'essentiel, à moins d'un mauvais miracle de dernier quart d'heure, est sauvé : la majorité ira unie dans le Kesrouan, sachant qu'elle part bien moins handicapée dans une autre circonscription-clé, celle de Baabda, où le député sortant Pierre Daccache, populaire auprès de l'électorat aouniste, a annoncé hier sans ambages qu'il entend plus que jamais rester dans la course.
Les deux derniers grands nœuds dans la formation des listes électorales du 14 Mars ont de très grandes chances (de très très grandes chances) d'être résolus dans les prochaines 48 heures.À Beyrouth I d'abord - où les électeurs ne savent toujours pas qui du député Serge TerSarkissian (Courant du futur) ou du candidat...
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