Le président de la Chambre des communes britannique, Michael Martin, mis en cause pour son rôle dans le scandale des notes de frais, a annoncé hier qu'il quitterait le 21 juin son poste qu'il occupait depuis neuf ans. L'élection de son successeur se tiendra le 22 juin, a-t-il précisé lors d'une brève déclaration devant les députés. C'est la première fois depuis plus de 300 ans qu'un président de la Chambre basse du Parlement britannique est contraint à la démission. M. Martin, 63 ans, député travailliste de Glasgow et ancien ouvrier métallurgiste, était depuis plusieurs jours dans le collimateur de nombreux élus. Ils lui reprochent notamment de n'avoir pas su ou voulu mener les réformes du système de défraiement des députés, au cœur d'un des plus grands scandales politiques de ces dernières années au Royaume-Uni. De par ses fonctions, le speaker dirige les débats parlementaires, mais il est également chargé du fonctionnement général des Communes, dont le défraiement des élus.
Depuis une dizaine de jours, les révélations quotidiennes dans la presse sur les excès des notes de frais des députés des principaux partis, allant du remboursement de l'entretien d'une piscine à l'achat de rouge à lèvres en passant par des prêts immobiliers douteux, rythment et empoisonnent la vie politique. Plusieurs têtes sont déjà tombées, notamment celle d'un sous-secrétaire d'État à la Justice suspendu le temps d'une enquête sur ses défraiements.
Selon un sondage ICM publié hier par le Guardian, 69 % des Britanniques estiment que le Premier ministre Gordon Brown a mal géré le scandale des notes de frais. Cinquante-cinq pour cent des 1 002 personnes interrogées estiment au contraire que son adversaire conservateur David Cameron s'en est bien tiré.
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats Le président de la Chambre des communes britannique, Michael Martin, mis en cause pour son rôle dans le scandale des notes de frais, a annoncé hier qu'il quitterait le 21 juin son poste qu'il occupait depuis neuf ans. L'élection de son successeur se tiendra le 22 juin, a-t-il précisé lors d'une brève déclaration devant les députés. C'est la première fois depuis plus de 300 ans qu'un président de la Chambre basse du Parlement britannique est contraint à la démission. M. Martin, 63 ans, député travailliste de Glasgow et ancien ouvrier métallurgiste, était depuis plusieurs jours dans le collimateur de nombreux élus. Ils lui reprochent notamment de n'avoir pas su ou voulu mener les réformes du...