M. Kenney a dit l'engagement du Canada à promouvoir la démocratie et la stabilité politique au Liban, en rappelant les liens forts qui existent entre les deux pays. « Notre relation date de plus d'un siècle et demi, a-t-il déclaré. De nombreux Canadiens ont leurs racines ici ; ce sont de grands travailleurs et ils contribuent admirablement à la mosaïque canadienne. » En amont des législatives du 7 juin, des observateurs canadiens doivent se joindre aux observateurs de l'Union européenne pour surveiller le vote, le dépouillement du scrutin et la compilation des résultats.
Il y a trois ans, M. Kenney avait critiqué le Premier ministre Fouad Siniora, qui avait condamné le gouvernement canadien pour son soutien à Israël lors de la guerre de 2006. Hier, interrogé par L'Orient-Le Jour, il a voulu effacer ce souvenir : « Nos relations avec les dirigeants libanais sont au beau fixe, a-t-il dit. Nous jouons un rôle de plus en plus important ici. Nous avons augmenté notre présence diplomatique, notre programme de développement, nos services à l'immigration, le contact politique, le commerce. » Au cours de sa visite, le ministre conservateur canadien s'est entretenu avec M. Siniora, mais aussi avec le président de la République et le ministre des Affaires étrangères, ainsi qu'avec différents représentants de partis politiques, à l'exception du Hezbollah - avec lequel le Canada refuse tout contact officiel.
Le ministre a également déposé une gerbe de fleurs sur le tombeau de Rafic Hariri, place des Martyrs, mais il a dit souhaiter que les Libanais n'y voient pas une prise de position politique : « Nous respectons l'ancien Premier ministre en tant qu'ancien Premier ministre, et j'assiste au Canada aux commémorations de son assassinat. Nous le respectons, mais nous ne faisons pas d'ingérence dans la politique libanaise, qui est une question pour laquelle c'est aux Libanais de décider. »