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Cinema- - Entre parenthèses

Cuisine et dépendances

Cuisine et cinéma ont toujours fait bon ménage.
Depuis l'ère du muet, on aime à faire bombance dans les films. Du rire d'abord (se lancer des tartes à la figure ou beurrer des tartines dans la cuisine, façon Tontons flingueurs) et amuse-gueules ensuite, les images mettent l'eau à la bouche et caressent les papilles. Pour que l'histoire de La Grande bouffe au cinéma soit une histoire de goût, il faut pour cela que la caméra soit gourmande et sensuelle. Ainsi, dans Les Visiteurs du soir, les scènes de banquet étaient tellement belles que des substances toxiques ont été introduites dans la nourriture pour empêcher les comédiens de s'en empiffrer entre les plans.
Lorsque Martina Gedeck propose ses créations culinaires savamment concoctées dans Chère Martha  (2001), on ne peut que s'extasier et rêver d'un bon plat. Film servi quelques années plus tard à la sauce hollywoodienne, c'est Catherine Zeta-Jones, portant à merveille la toque de chef, qui joue le rôle de marmiton.  
Véritable leçon sur la façon de préparer avec amour de bons plats avec toute la joie de vivre et la chaleur humaine qui s'en dégagent, Le festin de Babette (1987) mettait les sens... sens dessus dessous.  Les vrais anges sont au fourneau, disait-on. Pierre Richard nous faisait voyager à travers cet univers culinaire dans Les mille et une recettes du cuisinier amoureux.
Mais les festins sur grand écran ne parlent pas toujours d'amour. Évoquant certes les réunions familiales comme The Godfather de Coppola, The Age of Innocence de Scorcese, ils risquent  parfois de  tourner à l'aigre-doux comme Festen de Lars Von Trier. Delicatessen offre de son côté un monde glauque. Refusant d'entendre parler de plats cuisinés surgelés, Jean-Claude Dreyfus créait un espace de carnivores à la limite du cannibalisme. C'est cet arrière-goût de charnel qui est repris en écho par le Japon,  la Chine, ou la Corée qui ont su définitivement mettre en lumière, par de belles analogies et de sublimes métaphores, les similitudes qui existent entre l'art culinaire et celui de la séduction. 9 Weeks ½ peut aller se rhabiller devant les finesses de Salé sucré (1994) et Pénélope Cruze saura épicer les relations dans Woman On Top. Sexe-nourriture, nourriture-sexe, quelle est la différence ? C'est ce qu'Alfonso Arau saura montrer dans Omo agua per chocolate (Les épices de la passion).
Et enfin, pour terminer, comment oublier cette scène anthologique d'amour sur la table de cuisine lorsque Jack Nicholson détrousse Madame Lange dans The Postman Rings Twice. Non pas un « appetizer », mais un véritable plat de résistance sur grand écran.

Cuisine et cinéma ont toujours fait bon ménage. Depuis l'ère du muet, on aime à faire bombance dans les films. Du rire d'abord (se lancer des tartes à la figure ou beurrer des tartines dans la cuisine, façon Tontons flingueurs) et amuse-gueules ensuite, les images mettent l'eau à la bouche et caressent les papilles. Pour que l'histoire...

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