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Cinema- - Ciné-club

Sur la toile avec Bahij Hojeij

Mercredi 29 avril, à 20 heures, à la salle Montaigne, une carte blanche est donnée au réalisateur libanais Bahij Hojeij dont le film La ceinture de feu (Zinnar al-Nar) est actuellement en DVD. Le cinéaste a choisi pour l'occasion le film Être et avoir de Nicolas Philibert, projeté dans la Sélection officielle du Festival de Cannes 2002. Cette œuvre évoque en toute simplicité ces écoles à classe unique qui existent encore en France et qui regroupent autour du même maître tous les enfants d'un même village, de la maternelle au CM2.

Zinnar al-Nar ou La ceinture de feu
Avec Nida' Wakim, Hassan Farhat, Julia Kassar, Bernadette Hodeib et Abdalla Homsi.
 Adapté du roman de Rachid el-Daïf, L'Obstiné, le long-métrage de fiction de 90 minutes de Bahij Hojeij est déjà en format DVD. L'action se situe dans les années 85, alors que la guerre civile au Liban fête son dixième anniversaire. Mais ce film ne parle pas spécialement de la guerre. Il la prend comme prétexte pour décrire le climat ambiant de Beyrouth et, plus particulièrement, des habitants qui sont tous pris de paranoïa et d'un certain malaise de vivre.
Chafic est un professeur de littérature qui, lors d'une descente aux abris, connaîtra un moment d'intimité avec une étrangère. Dès lors, sa vie se trouvera bouleversée. Il se mettra à la recherche de cet instant d'intimité qui lui a procuré un certain bonheur dans une ville dévastée par la haine.
Ce n'est pas fortuitement que le film débute par une scène où Nida' Wakim, qui joue le rôle du professeur de littérature, lit une page de La Peste, le roman de Camus. Plus qu'une ceinture de feu, allusion à la maladie zona, la guerre était devenue comme une véritable peste qui dévastait la ville. La guerre avait certes des conséquences directes sur les vies ou le matériel, mais elle allait surtout et pour longtemps affecter le « mental » d'un pays et, plus particulièrement, cette majorité silencieuse qui n'avait pas droit au chapitre et qui allait subir en silence l'agression de ces conflits.
C'est ce chaos névrotique et cette perte de valeurs invasive que décrit Bahij Hojeij dans un climat sombre et pesant, et sur fond très authentique de l'époque.

Mercredi 29 avril, à 20 heures, à la salle Montaigne, une carte blanche est donnée au réalisateur libanais Bahij Hojeij dont le film La ceinture de feu (Zinnar al-Nar) est actuellement en DVD. Le cinéaste a choisi pour l'occasion le film Être et avoir de Nicolas Philibert, projeté dans la Sélection officielle du Festival de Cannes...

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