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Lieberman, le nouveau ministre israélien des AE, exclut tout retrait du Golan

Le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, a déclenché dès son entrée en fonction des remous en Israël et à l'étanger en adoptant des positions dures vis-à-vis des Palestiniens et des Syriens.

Jeudi, il a exclu toute concession sur le plateau du Golan conquis sur la Syrie après avoir rejeté le processus d'Annapolis qui a relancé fin 2007 les négociations de paix, alors au point mort depuis sept ans, pour parvenir à un accord sur un État palestinien.

"Il n'y a pas de résolution du cabinet israélien concernant les négociations avec la Syrie et nous avons déjà dit que nous n'accepterions pas de retrait du Golan", a affirmé au quotidien Haaretz M. Lieberman, chef du parti d'extrême droite Israël Beiteinou.

"La paix ne sera atteinte qu'en échange de la paix", a-t-il souligné prenant ainsi le contre-pied du principe de "la paix en échange de la terre" à la base des négociations de paix entre Israël et ses voisins arabes depuis la conférence internationale de Madrid en 1991.

Damas veut récupérer la totalité du plateau, qui surplombe le nord d'Israël, conquis en 1967 et annexé en 1981 par l'État hébreu.

La presse de Damas s'en est pris au gouvernement de Benjamin Netanyahu, le journal "Techrine" le qualifiant de "cabinet raciste par excellence". Il "poursuivra sur la voie des gouvernements précédents qui ont tous rejeté la paix et lancé des agressions", écrit-il. Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé lundi que les pays arabes "n'ont pas de vrai partenaire dans le processus de paix" avec Israël à la veille de la présentation par Benjamin Netanyahu de son nouveau gouvernement.

Sur le front palestinien, M. Lieberman a affirmé mercredi que son pays n'était "lié" que par la Feuille de route, un plan de paix élaboré par le Quartette (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU) prévoyant à terme la création d'un État palestinien. Mais son application étape par étape s'était avérée extrêmement problématique depuis son lancement en 2003.

À Annapolis (États-Unis), l'ex-Premier ministre Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas avaient décidé de sauter les étapes pour négocier directement les questions-clés comme les frontières, le sort des colonies et de Jérusalem pour parvenir à la finalité de ce plan, à savoir un État palestinien.

Les États-Unis ont réagi aux propos de M. Lieberman en plaidant à nouveau en faveur d'une solution "à deux États".

M. Lieberman et la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton ont convenu lors d'un entretien téléphonique de se rencontrer le "plus vite possible", a-t-on appris au bureau de M. Lieberman.

La France, l'Allemagne et l'ONU ont de leur côté réaffirmé leur soutien à la création d'un État palestinien.

En Israël également, M. Lieberman n'a pas eu droit à une période de grâce.

Le député travailliste Ofer Pines-Paz, opposé au ralliement de son parti à la coalition, a estimé que M. Lieberman représente "une menace stratégique pour Israël. Il agit comme un éléphant dans un magasin de porcelaine".

L'ancienne ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, désormais chef de l'opposition, a estimé que "jusqu'à présent la droite ne voulait pas négocier en affirmant qu'il n'y avait pas de partenaire de l'autre côté et maintenant c'est nous qui nous retrouvons dans cette position". Elle a pressé M. Netanyahu de désavouer son chef de la diplomatie.

Mais pour le ministre de l'Environnement Gilad Erdan, un proche de M. Netanyahu, les déclarations de M. Lieberman "ne sont pas différentes, dans une certaine mesure, des positions du Likoud (le parti de M. Netanyahu). C'est aussi ce que pensent la majorité des Israéliens".


Jeudi, il a exclu toute concession sur le plateau du Golan conquis sur la Syrie après avoir rejeté le processus d'Annapolis qui a relancé fin 2007 les négociations de paix, alors au point mort depuis sept ans, pour parvenir à un accord sur un État palestinien.
"Il n'y a pas de résolution du cabinet israélien concernant les...