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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Le Liban favorable à un comité tampon pour le traitement des différends interarabes

Comme de bien entendu, le Liban officiel se réjouit de ce rapprochement arabe dont il est l'un des principaux bénéficiaires. Il approuve les résultats du sommet égypto-syro-saoudo-koweïtien tenu chez le roi Abdallah. Et il se félicite de la décision d'adopter une approche commune de dossiers majeurs, comme l'Irak, la Palestine, le Liban ou le conflit avec Israël. Sur base, à ce propos, de l'initiative arabe de 2002 initiée, lors du sommet de Beyrouth, par le souverain wahhabite. Ainsi que sur ce récent codicille, proclamé lors du sommet économique du Koweït qui précise que l'offre arabe de paix n'est pas éternelle. Entendre qu'Israël doit y répondre par oui ou par non dans un délai raisonnable.
Le Liban soutient également l'idée d'installer un mécanisme de régulation des rapports interarabes. Ce qui devrait se traduire par la mise en place d'un comité tampon pour régler les différends en suspens, qu'ils soient multilatéraux ou bilatéraux. Et pour veiller à ce qu'ils ne génèrent davantage de prises de bec et d'offensives médiatiques virulentes.
Le gouvernement libanais espère que le prochain sommet arabe, prévu pour le 30 à Doha, consacrera le retour au principe de solidarité, en faisant oublier les effets fortement négatifs de la rencontre tenue à Damas l'an dernier. Et qu'il gommera les séquelles des empoignades qui se sont produites au sujet de Gaza lors de la guerre israélienne contre cette enclave.
Lors de cette réunion, les participants évoqueront, sans aucun doute, la nouvelle approche diplomatique que Washington adopte par rapport à la région sous la férule du président Obama. Ils traiteront de même du gouvernement israélien en gestation, pour étudier les alternatives de comportement à son égard. Ils voudront également encourager les efforts visant à la réconciliation interpalestinienne, à travers les échanges du Caire entre représentants de l'OLP et du Hamas. Les Arabes souhaitent la formation d'un cabinet palestinien unifié, dont la première mission de terrain serait de gérer la reconstruction de Gaza et les assistances reçues à cet effet.
Reste un problème de bristol, générateur d'un nouveau litige : Qatar a invité le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à assister aux travaux du sommet arabe. Ce qui irrite l'Arabie saoudite, l'Égypte, les Émirats et Bahreïn, qui menacent de rabaisser leur représentation si le chef de l'État iranien se pointe à Doha. Le ministre saoudien des AE, l'émir Saoud el-Fayçal, en a notifié son homologue qatari, cheikh Hamad ben Jassem ben Jaber el-Thani, samedi dernier, loin des feux de la rampe.
Reste un autre problème d'esquive : Omar el-Béchir est invité au sommet. Or, la CPI réclame son arrestation au pays hôte, Qatar, lui rappelant qu'il est membre de l'ONU.
Rappelons que Qatar organise également un sommet latino-arabe, suivi d'une conférence de hauts fonctionnaires, le 25 et le 26 du mois en cours. En outre, et comme de coutume, les ministres arabes des Affaires étrangères s'y réunissent pour préparer le 21e sommet ordinaire. De son côté, le secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa, prépare le sommet et il a rendu visite au président de la session actuelle, le président syrien Bachar el-Assad, pour préciser les détails de passation à l'émir de Qatar.
Comme de bien entendu, le Liban officiel se réjouit de ce rapprochement arabe dont il est l'un des principaux bénéficiaires. Il approuve les résultats du sommet égypto-syro-saoudo-koweïtien tenu chez le roi Abdallah. Et il se félicite de la décision d'adopter une approche commune de dossiers majeurs, comme l'Irak, la Palestine, le Liban ou le...
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