Patchwork « boylyoodien »

Slumdog Millionaire de Danny Boyle

Avec Dev Patel, Madhur Mittal, Anil Kapoor, Irrfan Khan et Freida Pintor.
Jamal Malik est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l'émission Qui veut gagner des millions ? Il n'est plus qu'à une question de la victoire lorsque la police l'arrête sur un soupçon de tricherie. Le film débute donc  ainsi : lorsque le jeune Indien est sommé de justifier ses bonnes réponses. Jamal explique d'où lui viennent ses connaissances et raconte sa vie dans la rue, ses histoires de famille et même celle de cette fille dont il est tombé amoureux et qu'il a perdue.
Plus qu'une histoire d'amour, Danny Boyle évoque la destinée des hommes. Comment peut-on changer le cours du destin ? En courant plus vite que le temps, plus vite que ces trains qui filent ou ces constructions d'immeubles qui changent le paysage de Bombay devenue Mumbai. C'est par cette course effrénée sur fond de musique hallucinante avec des caméras plantées partout pour courir plus vite que les hommes que Danny Boyle (Transpotting et The Beach) retrace l'histoire de cette Inde en évolution. Un casting composé d'enfants, d'adolescents et d'adultes qui vont aussi évoluer constamment et servir ses objectifs. Au-delà des cartes postales, c'est une Inde colorée, riche et pauvre que le cinéaste reproduit sous tous les angles (et quels angles ! La caméra du cinéaste est géniale avec ses flous, ses cadrages éclatés, asymétriques). Danny Boyle a réalisé la vie d'une Inde en kaléidoscope. Un patchwork coloré de bidonvilles et d'humains. Il aura tout mérité : l'Oscar du montage, de la musique ainsi que de la meilleure réalisation, et certainement celui du meilleur film.

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GRAND LAS SALINAS, Kaslik

Marley and MeH de David Frankel

Avec Jennifer Aniston, Owen Wilson et Eric Dane.
Dans ces comédies américaines qui s'enchaînent et se ressemblent, l'histoire du petit chien Marley qui débarque un jour chez le couple Wilson-Aniston est une nouveauté. Inspiré du best-seller du journaliste John Grogan, le film est un hommage à la race canine. Celui qui connaît ou a connu la relation chien-maître sera sensible à ce petit film sans prétention mais qui relate, à travers le parcours d'un labrador turbulent, les différentes étapes d'une vie à deux.   
Entre rires et larmes, le film de David Frankel, qui a déjà signé The Devil Wears Prada, raconte les changements d'une cellule familiale et surtout les innombrables défis d'une famille qui s'agrandit.
On déplore pourtant certaines faiblesses. Jen semble moins crédible dans son rôle que son partenaire Owen Wilson. On regrette que certains moments d'émotion, qui auraient pu être plus développés, soient passés en zapping. Le scénario, également faible, ne donne pas de contours exacts aux caractères, comme celui d'Alan Arkin par exemple.  Heureusement qu'il y a ce toutou adorable qui remplit bien sa mission et qui nous émeut.

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