Irak : 11 policiers chiites soupçonnés d'exactions anti-sunnites arrêtés

 Onze policiers irakiens chiites soupçonnés d'exactions anti-sunnites, notamment le meurtre de la soeur du vice-président irakien Tarek al-Hachémi en 2006, ont été arrêtés, a indiqué mardi un responsable des services de sécurité irakiens.

Ils sont suspectés d'avoir tué ou enlevé des sunnites, au plus fort des violences confessionnelles qui ont ensanglanté l'Irak, a affirmé ce responsable qui a requis l'anonymat.

Trois d'entre eux, avec l'aide d'un autre Irakien, "ont tué (Mayssoun) al-Hachémi et son chauffeur alors qu'ils circulaient en voiture dans le quartier d'Ilam (ouest de Bagdad) le 27 avril 2006", a déclaré le responsable.

Les quatre hommes "ont avoué avoir assassiné Mayssoun al-Hachémi", qui dirigeait le bureau des femmes au Parti islamique, la principale formation sunnite dirigée par M. Hachémi, a-t-il ajouté.

La bande, composée de 12 personnes dont 11 policiers, est "impliquée dans des meurtres et rapts d'un grand nombre de personnes à Bagdad", a précisé le responsable.

C'est l'arrestation d'un policier, auteur d'un enlèvement, qui a conduit à la mise sous les verrous de tous les membres du groupe.

"Ils ont avoué avoir tué des commerçants dans la région d'al-Karkh et enlevé d'autres à Karrada alors qu'ils effectuaient des patrouilles", a poursuivi le responsable, d'après qui "la majorité de ces opérations au eu lieu fin 2006".

Dimanche, les autorités irakiennes avaient annoncé l'implication d'un député sunnite, Mohammed al-Daïni, dans un attentat en 2007 contre la cafétéria du Parlement, qui avait fait huit morts, dont un élu.

En janvier 2009, les services de sécurité irakiens avaient arrêté dix policiers impliqués dans l'assassinat de collègues en 2006.

Un attentat en février 2006 contre un mausolée chiite de la ville sunnite de Samarra (nord) avait marqué le début d'une vague de violences confessionnelles qui s'était soldée par plusieurs dizaines de milliers d'assassinats.