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Liban

Écoutes : Bassil fait assumer à Hariri la responsabilité de toute atteinte contre sa personne

Le ministre des Télécoms, Gebran Bassil, a réclamé hier la formation d'une commission d'enquête parlementaire et judiciaire pour tirer au clair les infractions qui étaient commises, selon lui, à la loi 140 sur les écoutes téléphoniques.
M. Bassil a affirmé qu'en substance, tous les Libanais étaient mis sur écoute sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme. « Mais, a-t-il noté, des 22 000 demandes d'informations, beaucoup étaient liées à des affaires de cœur ou des transactions commerciales. » « La justice, a-t-il dit, devrait en avoir le cœur net. Certaines de ces informations ont été utilisées pour faire du chantage. »
Le ministre a réfuté l'idée selon laquelle les restrictions à l'accès aux données de base augmentent les risques d'un attentat terroriste. Il en veut pour preuve le fait que lorsque l'accès à ces données était discrétionnaire, sinon anarchique, la prévention des attentats n'a pas été améliorée. Il a même précisé qu'après l'attentat contre le capitaine des FSI Wissam Eid, on avait jugé inutile d'analyser les données de base, les terroristes ayant appris à se passer des communications téléphoniques pour exécuter leurs actions.
Par ailleurs, M. Bassil a soulevé le cas des « écoutes illégales » effectuées, selon lui, par des personnalités privées. « Qui me prouve qu'il n'y a pas d'instruments d'écoute à Koraytem ? » a-t-il demandé. M. Bassil a ajouté que pour 50 ou 100 000 euros, il est possible de se procurer des instruments d'écoutes qui peuvent tenir dans un attaché-case, susceptibles d'enregistrer des communications téléphoniques dans un rayon d'un kilomètre. Il a estimé que la commission d'enquête parlementaire et judiciaire dont il réclame la formation devrait obtenir des importateurs la liste des personnalités qui se sont dotées de tels équipements.
M. Bassil s'est demandé pour quelle raison son prédécesseur, M. Marwan Hamadé, avait jugé que l'installation d'une salle d'écoutes, conformément à la loi 140, était chose impossible, invoquant notamment des raisons budgétaires, et pourquoi soudain, sous sa direction, la chose s'avère parfaitement praticable. Il a même parlé des rapports, selon lui suspects, établis entre le ministère des Télécoms et l'ancienne directrice de la compagnie alpha.
Par défi et en réponse à M. Saad Hariri, qui lui a fait assumer la responsabilité d'éventuels attentats qui pourraient se produire, M. Bassil a fait assumer en retour au Courant du futur la responsabilité de tout mal qui pourrait l'atteindre ou atteindre l'un des membres du CPL.
Le ministre des Télécoms, Gebran Bassil, a réclamé hier la formation d'une commission d'enquête parlementaire et judiciaire pour tirer au clair les infractions qui étaient commises, selon lui, à la loi 140 sur les écoutes téléphoniques.M. Bassil a affirmé qu'en substance, tous les Libanais étaient mis sur...
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