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Liban - Éclairage

Impéritie, inepties et zizanies indisposent le président

Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l'État a vertement lancé aux assistants - et les a tancés : « Est-ce que le cabinet d'union nationale ici présent est un gouvernement de blocage des travaux, de paralysie de l'État et d'arrêt de la marche en avant ? »
Il a fustigé le traitement apporté à la question du budget, les conditions et les contre-conditions qui en gèlent l'approbation. En rappelant que le moteur et la roue du char de l'État ne peuvent tourner sans ce combustible. Pour se demander ensuite jusqu'à quand le gouvernement va rester incapable de procéder à ces nominations que les élections rendent encore plus indispensables, notamment au niveau des mohafez et des caïmacams. Sans oublier la nécessité d'effectuer des permutations dans le cadre sécuritaire, toujours dans la même perspective. Pour conclure en enjoignant au Conseil d'expédier le budget et d'entamer les nominations jeudi prochain. Pour activer l'administration et pourvoir les sièges vacants au niveau de la première catégorie.
Retour du Golfe, le président confie en substance à ses visiteurs : « Dans la mesure où j'en reviens satisfait du soutien exprimé et de l'aide promise, je me retrouve déçu et inquiet à la vue du tableau local. Les prestations politiciennes bloquent l'État. Les querelles persistantes paralysent le pouvoir exécutif. Tout le monde semble faire passer ses intérêts avant ceux du pays. J'ai pu, par mes périples à l'extérieur, redonner au Liban son rôle dans les instances internationales. Désormais, on traite avec notre pays à travers sa présidence de la République qui affermit sa présence. Comme on l'a vu à Koweït, lorsque les souverains et chefs d'État arabes participant au sommet économique ont prié le président libanais de prononcer le mot de clôture. »
Il souligne que c'est sa qualité, et son action, de président de consensus capable de rassembler les Libanais autour de l'État de droit et des institutions qui portent l'extérieur à soutenir davantage notre pays. Pour répéter son vif mécontentement au vu du clivage interne aigu, dont les effets entravent l'essor de l'État. À un moment où, au contraire, toutes les fractions auraient dû se rassembler autour du régime pour ressusciter ce bien commun unique qu'est l'État. Le président indique que les relances qu'il a entreprises avec les pôles loin des feux de la rampe n'ont pas donné de résultats, précisant même que certaines promesses ont été trahies.
Prenant le relais, un ministre rappelle que la proposition présidentielle d'une solution médiane pour le litige sur le budget est restée sans suite, faute d'écho favorable de la part des protagonistes, la principale pierre d'achoppement restant le Conseil du Sud. À ce sujet, le ministre des Finances, Mohammad Chatah, affirme que les propos du président Berry mettant en cause le président Siniora manquent de précision. Car le problème n'est pas relatif aux crédits, mais à la détermination exacte des projets ou travaux que le Conseil du Sud devrait entreprendre. Sans une telle liste, aucun devis ne peut être établi. Le ministre Chatah ajoute qu'en ces temps de crise mondiale, le Liban, déjà exsangue et surendetté, doit adopter une ligne comptable d'austérité et non de dépenses effrénées.
Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l'État a vertement lancé aux assistants - et les a tancés : « Est-ce que le cabinet d'union nationale ici présent est un gouvernement de blocage des travaux, de paralysie de l'État et d'arrêt de la marche en avant ? »Il a fustigé le traitement apporté à...
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