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Liban

L’ICG préconise le refus de tout compromis sur le Liban en cas de détente syro-US


Dans son dernier rapport daté du 15 janvier 2009, l'International Crisis Group (ICG) avait tiré les leçons de l'expérience française dans son rapprochement avec Damas. « Déterminée à engager le dialogue mais prête à le rompre, créative dans son approche tout en l'insérant dans un cadre clairement défini, la France a su saisir des opportunités imprévisibles quand elles se présentaient », note le rapport.
Dans le nouveau rapport publié hier intitulé « Engager la Syrie ? Contraintes et opportunités américaines », l'International Crisis Group examine l'option de la nouvelle politique américaine vis-à-vis de la Syrie. Limitée par l'héritage d'une relation troublée, l'administration Obama essaie de rétablir la confiance mutuelle sans compromettre les principes fondamentaux. La question n'est plus de savoir si, mais comment engager avec prudence et progressivement le dialogue avec la Syrie. Pour construire une relation plus fructueuse, l'administration Obama devrait mettre en place les principes directeurs clairs, suggère le rapport.

Importantes cartes de Damas
Lors de sa campagne électorale, le candidat Obama avait promis le changement, notamment le changement de sa politique au Proche-Orient, y compris le réengagement avec la Syrie. Pour les États-Unis, améliorer les relations avec la Syrie présente de nombreux avantages : Damas détient d'importantes cartes au Liban, en Irak et en Palestine ; la Syrie est le plus important allié de l'Iran avec une grande influence sur le Hamas et le Hezbollah. Il existe un dénominateur commun allant de la reprise des négociations syro-israéliennes, à la consolidation des progrès réalisés en Irak en contrecarrant la montée du militantisme « jihadi et sectaire ». Mais les relations américano-syriennes doivent se développer dans le contexte d'un éventail de sanctions et de résolutions de l'ONU, d'un consensus bipartite à Washington portant sur la souveraineté libanaise et d'une brouille sans précédent et une méfiance à aplanir. Tous ces paramètres nécessitent une approche prudente et progressive pour reconstruire les liens et rétablir la confiance.
Le rapport note que pour établir une relation fructueuse, l'administration Obama devrait prendre rapidement les mesures suivantes :
- Énoncer clairement un ensemble de principes directeurs de base, y compris le soutien et la participation à la reprise des négociations de paix sur tous les fronts, compatibles avec les dernières négociations israélo-syriennes ; tout accord final devrait entraîner le retrait total des hauteurs du Golan ; le refus de tout accord ou compromis sur le tribunal international sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri ou la souveraineté libanaise.
- Mettre en place des canaux de communication efficaces en rétablissant les relations normales bilatérales par la nomination d'un ambassadeur qui rétablira les liens entre les présidents Barack Obama et Bachar el-Assad, probablement par le biais de l'envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, George Mitchell ; envoyer un haut responsable militaire pour discuter de la sécurité en Irak en vue d'établir des relations américano-syro-irakiennes en matière de sécurité.
- Demander à la Syrie de traiter respectueusement les diplomates américains et de faire de même avec les diplomates syriens en poste aux États-Unis.
- Prendre soin de repenser les sanctions en fonction des objectifs politiques clairs, en commençant par simplifier les procédures et assouplir les restrictions pour des raisons humanitaires ou sécuritaires.
Dans son dernier rapport daté du 15 janvier 2009, l'International Crisis Group (ICG) avait tiré les leçons de l'expérience française dans son rapprochement avec Damas. « Déterminée à engager le dialogue mais prête à le rompre, créative dans son approche tout en l'insérant dans un cadre clairement...
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