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Liban

A. Saad : « Pourquoi Aoun ne s’est pas montré soucieux de la dignité de l’armée lorsque Samer Hanna a été abattu de sang-froid ? »

Le chef du CPL, Michel Aoun, s'est attiré hier une série de réponses de la part de cadres de la majorité à ses attaques multidirectionnelles lancées mardi à l'issue de la réunion de son bloc parlementaire à Rabieh.
Le député Antoine Saad (PSP) a estimé que le général « ne possède que le langage des insultes, des aventurismes et des guerres absurdes, dont son histoire regorge ». « Il parle de loyauté et de gratitude, alors qu'il devrait être le dernier à pouvoir le faire. Où est sa loyauté envers le sang des martyrs, ou encore les détenus libanais dans les prisons syriennes ? Où est son respect pour les citoyens qui l'ont élu sur certains principes contre lesquels il s'est retourné ? » s'est interrogé M. Saad. « Qu'en est-il du capitaine Samer Hanna, abattu de sang-froid par les alliés de Aoun sans que le général ne proteste contre la dignité de l'armée ? » a-t-il poursuivi.
« Que pouvons-nous dire de Aoun ? Faut-il lui rappeler qu'au niveau de la stratégie de défense, il défend les armes illégales jusqu'à la libération de la Palestine, et peut-être même du Mozambique ? N'a-t-il pas lui-même mené ses guerres sous le slogan du monopole de la violence légitime ? » a ajouté M. Saad, en prenant la défense du patriarche maronite et des journalistes insultés mardi par le chef du CPL. « Le comble, c'est qu'un ancien commandant en chef de l'armée, qui couvre la présence d'armes illégales et qui se tait lorsque des martyrs de l'armée tombent, se mette à parler de "loyauté" », a-t-il conclu.
Tout aussi virulent, le Bureau central de coordination national (BCCN) a accusé Michel Aoun d'être de collusion avec la Syrie depuis 1988, dans la mesure où il a « facilité l'entrée des troupes syriennes » le 13 octobre 1990, offrant « un cadeau précieux » au régime syrien. Le BCCN a également fait assumer au général la « destruction de la région chrétienne en raison de ses aventurismes ». Il a enfin demandé que le ministre des Télécoms, Gebran Bassil, soit « déféré devant la justice maintenant que ses actes menaçant la sécurité ont été mis en évidence ».
Le député Antoine Zahra (FL) a estimé que la « nervosité » de Michel Aoun augmente au fur et à mesure que sa popularité baisse. M. Zahra a également évoqué l'incident de Soujod, au cours duquel le capitaine Samer Hanna avait été abattu, rappelant que le général Aoun avait posé ce jour-là des lignes rouges à l'armée, lui reprochant de s'être aventuré dans cette zone contrôlée par le Hezbollah. « Comment peuvent-ils soutenir l'armée et, en même temps, appuyer la force qui l'empêche d'exécuter sa mission ? » s'est-il interrogé.
Le député Ammar Houri (Courant du futur) a, pour sa part, refusé de répondre aux propos de Michel Aoun sur la commémoration du 14 février, estimant qu'il « ne s'abaisserait pas à ce niveau ». « Il ne s'agit pas d'une commémoration propre à Rafic Hariri, mais à tous les martyrs de l'indépendance et de la souveraineté. Celui qui souhaite sortir de ces constantes le fait de son propre chef, personne ne peut l'y obliger », a-t-il dit.
Quant au vice-président du parti Kataëb, Sélim el-Sayegh, il a pris hier la défense du patriarche maronite, estimant qu'il avait abordé la bataille électorale sous l'angle de la présence chrétienne. « J'aurais souhaité que le général Aoun se souvienne des martyrs du 13 octobre 1990 lorsqu'il se trouvait sur le tapis rouge du palais des Mouhajirine à Damas », a ajouté Sélim el-Sayegh.
Le chef du CPL, Michel Aoun, s'est attiré hier une série de réponses de la part de cadres de la majorité à ses attaques multidirectionnelles lancées mardi à l'issue de la réunion de son bloc parlementaire à Rabieh. Le député Antoine Saad (PSP) a estimé que le général « ne...

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