Après de longues tractations, une entente a finalement été trouvée pour tailler dans les quelque 920 milliards prévus, grâce au travail en coulisses d'un petit groupe de sénateurs « modérés » des deux bords.
Parmi les principales coupes du plan, 40 milliards de dollars destinés à aider les États à faire face à leurs dépenses, notamment pour le financement des écoles, ont été supprimés.
Les démocrates comptent sur trois sénateurs républicains, Olympia Snowe, Arlen Specter et Susan Collins, ce qui leur donnerait assez de voix pour faire passer le texte. Mais une grande partie des républicains, emmenée par l'ancien candidat à la présidentielle John McCain, reste hostile à ce plan de relance. S'il est voté, ce sera « une bien mauvaise journée pour l'Amérique », a jugé M. McCain.
Chose rare au Sénat, les débats ont repris samedi, sans vote, pour permettre aux deux partis de s'exprimer. Les débats reprendront lundi à 18h00 GMT avant un vote prévu à 22h30 GMT.
« Ce n'est pas le moment de réduire les dépenses. C'est le moment d'amorcer la pompe. C'est le moment de faire en sorte que l'argent irrigue le système », c'est pourquoi « nous devons emprunter de l'argent », a expliqué le sénateur démocrate John Kerry.
« Ce qu'il y a dans ce plan, ce sont de nouvelles dépenses sans aucune recette fiscale pour les couvrir », a rétorqué le sénateur républicain Jon Kyl, pour qui « c'est une loi d'urgence qui ne fait qu'ajouter à la dette ».
« Si nous n'avançons pas promptement pour mettre ce plan en route, notre crise économique pourra devenir une catastrophe nationale », a insisté M. Obama, qui ira présenter ce plan lundi et mardi dans l'Indiana (Nord) et en Floride (Sud-Est).
« Des millions d'Américains vont perdre leur travail, leur maison et leurs soins de santé. Des millions d'autres devront mettre leurs rêves entre parenthèses », a-t-il souligné, au lendemain de l'annonce du pire taux de chômage depuis septembre 1992, à 7,6 %.
Une première version du plan, d'un montant total de 819 milliards, avait été adoptée fin janvier par la Chambre des représentants à majorité démocrate, sans aucune voix républicaine.
Si le texte est finalement adopté par le Sénat, il devra être réconcilié avec celui déjà adopté par la Chambre des représentants. Le texte de compromis sera alors remis au vote dans les deux Chambres. Le président Obama a souhaité qu'il soit définitivement adopté d'ici au 16 février.
commentaires (0)
Commenter