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Actualités - CHRONOLOGIE

Agression contre un fondateur du Mouvement des Libano-Arméniens libres, Hrag Akyan Anne-Marie EL-HAGE

La tension est grande entre le parti Tachnag et le Mouvement des Libano-Arméniens libres, proche du 14 Mars. L’incident qui a éclaté lundi soir entre les deux parties, et qui a fait un blessé, semble être le résultat de la recrudescence des actes de provocation, de part et d’autre. Dans la nuit de lundi, au carrefour entre la rue Maguy Hage et la rue Amanos à Dora, à proximité d’une station d’essence, le dénommé Diran Tchekmedjian a tiré, au moyen d’une arme à feu, en direction de Hrag Akyan qui circulait à bord d’une BMW grise, en compagnie d’une autre personne, rapporte l’Agence nationale d’information. Blessé au dos, M. Akyan a été transporté à l’hôpital Saint-Joseph à Dora, où son état a été jugé critique par les médecins, une balle ayant atteint la moelle épinière. La victime risque donc la paralysie. La personne qui l’accompagnait est indemne. L’ANI affirme que l’agresseur s’est enfui à bord d’une voiture noire de marque Kia, portant l’immatriculation B/117397. Hier dans l’après-midi, il était encore recherché par les forces de sécurité, conformément à une décision de la justice. Selon le secrétaire général du Mouvement des Libano-Arméniens libres, le général à la retraite Nareg Aprahamian, l’incident a des mobiles politiques. Contacté par L’Orient-Le Jour, il explique que « depuis sa création il y a un an et demi, le Mouvement des Libano-Arméniens libres, proche du 14 Mars, ne cesse de compter de nouveaux membres de la communauté libano-arménienne, dont d’anciens du Tachnag. Ce qui lui a attiré les foudres du parti ». Il précise que « ces personnes sont soumises à des pressions et reçoivent même des menaces, régulièrement, à cause de leur choix ». M. Aprahamian raconte que « lundi soir, Hrag Akyan, l’un des responsables et fondateurs du Mouvement des Libano-Arméniens libres, a rendu visite à l’une des personnes qui avaient récemment reçu des menaces. Sur la voie du retour, en voiture, il a emprunté une rue connue pour être sous la coupe du responsable local du Tachnag, Diran Tchekmedjian ». « Il a aussitôt été arrêté par des partisans du Tachnag avec lesquels il a eu une vive discussion sur son droit de circuler sur cette route. C’est à l’issue de cette discussion que Diran Tchekmedjian lui a tiré dessus », explique M. Aprahamian. Le Mouvement des Libano-Arméniens libres a d’ailleurs publié un communiqué, dénonçant « tout acte de menace, d’intimidation et de terrorisme qui vise à faire taire et à accuser de traîtrise les avis différents ». Il a mis en garde contre « les répercussions d’un tel acte sur la paix civile ». Il a relaté l’incident et les tirs contre les deux responsables du mouvement, appelant le pouvoir à « assumer ses responsabilités et à prendre les dispositions juridiques nécessaires ». La version du Tachnag Le bureau du ministre d’État Jean Oghassabian a, à son tour, condamné l’agression contre l’un des membres du Mouvement des Libano-Arméniens libres. Il a affirmé que « les responsables sont connus » et il a appelé le ministère de l’Intérieur et les instances sécuritaires à les arrêter immédiatement, invitant la justice à prendre rapidement « les mesures nécessaires ». M. Oghassabian a mis l’accent sur « la gravité d’un tel acte, qui fait usage de l’intimidation pour faire pression sur la liberté des gens ». Il a ajouté que « l’incident résulte de la volonté de l’opposition de faire pression sur les électeurs par la force et les armes, afin de les influencer lors des prochaines législatives ». Le député Marwan Hamadé a également dénoncé « l’agression contre l’un des fondateurs du Mouvement des Libano-Arméniens libres, Hrag Akyan ». Il a espéré que « cet incident regrettable ne soit pas un exemple de ce qui attend les Libanais durant la période précédant les législatives ». De son côté, le parti Tachnag n’a publié aucun communiqué. Une source responsable du Tachnag a toutefois accepté de donner sa version des faits à L’Orient-Le Jour. Elle a précisé que « depuis un certain temps, les partisans du Mouvement des Libano-Arméniens libres multiplient les provocations à l’égard du parti Tachnag. Ils passent devant les permanences en proférant des insultes ». « Ils se rendent aussi chez les habitants et discréditent le Tachnag, a-t-elle souligné. Lundi soir, ils sont passés devant la permanence du parti Tachnag à Amanos en se livrant à de nouvelles provocations », a poursuivi cette source, précisant que « la région est connue pour être un fief du Tachnag ». Et d’ajouter que « les partisans qui se trouvaient dans la permanence sont descendus du deuxième étage pour voir ce qui se passait. C’est alors qu’ils ont essuyé des insultes proférées par les occupants de la voiture », a affirmé la source, ajoutant que « l’un des occupants de la voiture a tiré en premier et les partisans du Tachnag ont riposté à leur tour », précisant qu’aucun partisan du parti n’a été blessé. La source responsable du parti conclut en espérant que l’incident n’aura pas de conséquences fâcheuses et qu’il restera un acte isolé. Elle invite aussi la justice à faire son travail.
La tension est grande entre le parti Tachnag et le Mouvement des Libano-Arméniens libres, proche du 14 Mars. L’incident qui a éclaté lundi soir entre les deux parties, et qui a fait un blessé, semble être le résultat de la recrudescence des actes de provocation, de part et d’autre.
Dans la nuit de lundi, au carrefour entre la rue Maguy Hage et la rue Amanos à Dora, à proximité...