Hotte d’or Polyphonies vaginales de Marguerite K.

On dit que 2009 ne sera pas que l’année du bœuf (chinois). Ce sera aussi celle de la meuf. La femme. Les femmes. 2009 qui verra très probablement Angela Merkel, magnifique tous seins dehors ou presque à la première de Don Giovanni à l’opéra d’Oslo le 16 avril dernier, occuper pour la troisième année consécutive la tête du classement Forbes des femmes les plus puissantes du monde. C’est géant, une femme puissante, c’est génial, cela devrait même un jour devenir un pléonasme. Surtout au Liban. Où cette pauvresse de Bahia Hariri doit s’ennuyer sec en Conseil des ministres, entourée de trente mâles, ou autoproclamés tels, totalement antiglam qui plus est, quasiment tous les trente. 2009 qui verra peut-être Asma el-Assad occuper une nouvelle fois la tête du classement Elle des femmes d’hommes politiques les mieux habillées de la planète. Elles ne sont pourtant pas (toutes) bouffonnes, les journalistes de cet excellent Elle et pourtant : elles ont très sérieusement placé la Assad bien avant la Sarkozy. C’est chié, tout de même ! La Bruni-Sarkozy, celle qui compare son mari à de la cocaïne de Bogota et qui veut son rire à lui dans sa bouche à elle, moins bien fagotée que son homologue syrienne (laquelle lui chatonne sans doute du Najwa Karam avec sa camomille du soir pour l’endormir, le bougre) ! Soit. Quoique : elles n’ont qu’à bien se tenir toutes les deux, Asma et Carla. Parce que 2009 verra une future icône occuper le palais présidentiel le plus puissant du monde. La Maison-Blanche, toute blanche. Une icône ? Une panthère. Une reine de Saba. Une héroïne tarantinoesque à côté de laquelle Ma Dalton et Calamity Jane, Naomi Campbell qui gifle et Céline Dion qui beugle, Liliane Bettencourt qui signe des chèques et Oprah Winfrey qui en reçoit, ne sont qu’un mini-gang de chochottes : Michelle Obama, avec deux L et un E. 2009 sera définitivement l’année de cette meuf finalement très girl next door (elle n’aime pas l’haleine de son homme le matin), une meuf qui pourrait même casser la baraque si et seulement si : elle privilégie Christian Lacroix ou Rey Kawabuko pour ses fringues parce qu’on s’en tape de Narcisso Rodriguez, elle demande à Jeff Koons de redécorer la White House avec plein de crustacés fuchsia, et qu’au lieu de goûters, elle instaure des catfights, des crêpages de chignons entre meufs surpuissantes pas nécessairement dans la boue, en plein bureau Ovale, une fois par mois, avec Hillary Rodham Clinton. 2009 sera assurément l’année de la meuf. C’est la revanche du clitoris. La Beauvoir pleure de joie. Miam miam.