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Actualités - OPINION

Citoyen grognon Les enfants de Gaza d’Anne-Marie el-Hage

Le monde entier a célébré, dans la liesse, le passage vers la nouvelle année. Mais eux, ils sont restés terrés dans d’illusoires abris, la peur au ventre, à attendre que les bombes leur tombent sur la tête. Eux, ils ont vu leurs parents mourir sous leurs yeux dans d’horribles souffrances. Eux, ils sont, tous les jours et depuis une bonne semaine, fauchés par la haine israélienne qui n’a jamais su épargner l’innocence. Les enfants de Gaza souffrent, pleurent, implorent. Mais personne ne s’en soucie. Surtout pas Israël, bien résolu à atteindre ses objectifs, qui clame haut et fort ne cibler que le Hamas. Encore moins la communauté internationale exaspérée par l’entêtement guerrier du mouvement islamiste. Les enfants de Gaza meurent, déchiquetés. Ils portent dans leur corps et leur âme les traces indélébiles de la sauvagerie humaine. Mais les dirigeants du monde entier détournent la tête, comme pour ne pas voir ce déchirant spectacle. Les enfants de Gaza manquent de tout. Enfermés à la lueur des bougies dans leur ghetto surpeuplé, ils font, à leurs dépens, la pénible expérience du rationnement. Nourriture, chauffage, électricité, eau, médicaments, tout est devenu denrée rare. Quant à l’éducation, aux jeux, aux sports, aux loisirs, ils devront aussi s’en passer une fois de plus. Pour la énième fois, l’enfance est victime de la guerre des grands, sans que personne ne bouge le petit doigt pour arrêter la cruauté humaine. Qu’ont donc fait au monde les enfants de Gaza pour que l’on néglige ainsi leur douleur et que l’on fasse l’impasse sur leurs droits humains les plus essentiels ? Qu’ont aussi fait au monde tous les enfants de ce Proche-Orient maudit, Libanais compris, dont l’existence est rythmée par les violences les plus barbares et les conflits les plus meurtriers ? N’est-il pas grand temps, au nom de l’innocence bafouée, au nom de l’enfance violée, que les grands de ce monde s’arment de courage et se penchent sérieusement, une bonne fois pour toutes, sur ce dossier complexe qu’est la cause palestinienne ? Car il n’est plus permis aujourd’hui, sous prétexte de je ne sais quelle volonté vengeresse, de sacrifier les enfants, uniquement parce que la guerre est bien plus facile à faire que la paix.
Le monde entier a célébré, dans la liesse, le passage vers la nouvelle année. Mais eux, ils sont restés terrés dans d’illusoires abris, la peur au ventre, à attendre que les bombes leur tombent sur la tête. Eux, ils ont vu leurs parents mourir sous leurs yeux dans d’horribles souffrances. Eux, ils sont, tous les jours et depuis une bonne semaine, fauchés par la haine israélienne qui...