Rechercher
Rechercher

Actualités

Tuerie Plus de 400 civils massacrés par la rébellion ougandaise dans le nord-est de la RDC

Les membres de la LRA auraient attaqué leurs victimes à la machette et à la hache pendant les fêtes de Noël. Les accusations se multiplient contre la rébellion ougandaise de la LRA (Armée de résistance du Seigneur), soupçonnée du massacre de plus de 400 civils dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Après l’ONU lundi, l’ONG catholique Caritas a accusé hier la LRA d’avoir mené des massacres pendant les fêtes de Noël dans le district du Haut-Uélé dans la Province orientale, frontalière de l’Ouganda. « Les éléments de la LRA ont mené plusieurs attaques meurtrières contre les populations civiles congolaises le jour de Noël et le lendemain. Le bilan provisoire fait état d’au moins 400 personnes tuées », indique Caritas sur son site Internet en précisant que les attaques ont eu lieu dans les localités de Faradje, Duru, Gurba, Dungu et Doruma. « Les rebelles ont commis de terribles exactions. Ils ont décapité plusieurs personnes. Dans les villages, les populations n’osent plus circuler », a expliqué à l’AFP le directeur de Caritas de Dungu-Doruma, l’abbé Comé Mbolingaba. « C’est une situation dramatique que nous vivons ici. Ils (les rebelles de la LRA) sont d’une barbarie et d’une sauvagerie indescriptibles », a dénoncé l’archevêque de Dungu-Doruma, Mgr Richard Domba. « Ils tuent à coup de machettes, de haches et de bâtons. Ils brûlent des personnes vives et des biens dans leurs maisons », a-t-il assuré. Les combattants de la LRA ont également « capturé des jeunes garçons et filles qu’ils doivent enrôler et faire travailler », a affirmé Mgr Domba. Les humanitaires déplorent le manque d’accès aux populations qui errent dans la Province Orientale, à la quête d’un abri et de secours et Caritas craint l’apparition d’épidémies « à cause de l’abandon des corps dans la nature ». Selon la Mission de l’ONU au Congo (Monuc), les rebelles de la LRA se sont rendus coupables de ces exactions depuis le lancement le 14 décembre d’une opération militaire menée contre eux par les armées de la RDC, de l’Ouganda et du Sud-Soudan. L’offensive avait été lancée après le refus répété du chef de la LRA Joseph Kony (sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI) en 2005 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité) de signer un accord de paix paraphé en avril par Kampala, qui venait conclure un processus de paix engagé en juillet 2006 afin de mettre un terme, dans le nord de l’Ouganda, à 20 ans d’une des guerres civiles les plus longues et les plus brutales d’Afrique. Le mouvement rebelle avait rejeté ces accusations et réclamé une « enquête indépendante ». La LRA a de nouveau fermement démenti hier ces accusations et rejeté la responsabilité des morts sur les armées de la RD Congo, de l’Ouganda et du Sud-Soudan qui ont mené dans cette zone une opération contre la LRA.
Les membres de la LRA auraient attaqué leurs victimes à la machette et à la hache pendant les fêtes de Noël.
Les accusations se multiplient contre la rébellion ougandaise de la LRA (Armée de résistance du Seigneur), soupçonnée du massacre de plus de 400 civils dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
Après l’ONU lundi, l’ONG catholique Caritas a accusé...