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Gaz L’Ukraine promet de payer sa dette, espoir d’une sortie de crise

L’Ukraine a promis hier le remboursement immédiat d’une grosse partie de sa dette gazière envers le géant russe Gazprom, une annonce qui laisse espérer une sortie d’une nouvelle crise gazière avec la Russie qui pourrait avoir des répercussions sur l’Europe. L’argent dû pour le gaz livré en novembre et décembre, soit « 1,52 milliard de dollars », a été probablement transféré dans la soirée d’hier, a annoncé le porte-parole de la société d’État des hydrocarbures Naftogaz, Valentin Zemlianski. Cette somme est cependant inférieure à celle de plus de deux milliards de dollars réclamée par Gazprom, qui exige le paiement de 805,8 millions pour les livraisons de novembre, 862,3 millions pour celles de décembre, plus des pénalités de 450 millions de dollars pour les retards de paiements. Les amendes seront discutées une fois que les dettes pour le gaz livré à l’Ukraine en novembre et décembre seront payées, a assuré M. Zemlianski. Nettement moins optimiste, Gazprom a jugé qu’il était « trop tôt » pour déclarer la fin du conflit gazier. « Nous n’avons pas encore reçu l’argent, il est donc trop tôt pour dire que la question est réglée. Les négociations pour un contrat 2009 continuent », a commenté le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov, à l’antenne de la télévision russe Rossiya. Ces derniers jours, la société russe a plusieurs fois exigé le remboursement de la totalité des dettes de l’Ukraine, sans quoi elle coupera les livraisons de gaz le 1er janvier 2009. Quelques minutes avant l’annonce de Naftogaz, le gouvernement ukrainien avait indiqué qu’il garantissait « le règlement des comptes pour le gaz naturel importé en novembre et décembre 2008 (...) jusqu’au montant de deux milliards de dollars ». La présidence ukrainienne déclarait, elle, dans un communiqué que l’Ukraine a « complètement payé le gaz russe importé en 2008 ». Un contrat pour les livraisons de gaz russe à Kiev l’an prochain pourrait être signé avant le 1er janvier, date limite de l’accord actuel, a pour sa part estimé le porte-parole de Naftogaz. « Nous espérons signer les contrats pour 2009 aujourd’hui », a-t-il dit, espérant par ailleurs que Kiev payerait moins de 250 dollars les 1 000 m3, contre 179,5 USD actuellement. Plus tôt dans la journée, Gazprom a menacé de porter le prix à 418 dollars pour le futur contrat 2009, si les dettes ukrainiennes n’étaient pas payées avant le 31 décembre. Les Européens surveillent attentivement ce dossier, car 80 % de leurs livraisons gazières russes passent par l’Ukraine. Lors d’un précédent conflit, en janvier 2006, les exportations vers l’Europe avaient été perturbées et Moscou avait accusé Kiev de siphonner le gaz européen. Le porte-parole de Gazprom a estimé hier qu’un tel scénario pourrait être évité en janvier 2009, l’Ukraine disposant de réserves de gaz accumulées durant l’été et un contrat l’obligeant à autoriser le transit gazier sur son territoire. « Mais, vu comment (Kiev) respecte ses obligations de paiement des livraisons, nous ne pouvons être sûrs à 100 % que ses obligations de transit seront respectées », a-t-il déclaré. Hier, la présidence ukrainienne a assuré « une nouvelle fois que l’Ukraine est et sera le transitaire fiable du gaz russe vers les consommateurs européens ». Plus tôt dans la journée, Gazprom a annoncé avoir entamé les préparatifs pour couper le 1er janvier le gaz à l’Ukraine, si Kiev ne rembourse pas ses dettes d’ici là. « Le décompte se fait désormais en heures », a souligné le patron de Gazprom, Alexeï Miller, à la chaîne de télévision Vesti-24.
L’Ukraine a promis hier le remboursement immédiat d’une grosse partie de sa dette gazière envers le géant russe Gazprom, une annonce qui laisse espérer une sortie d’une nouvelle crise gazière avec la Russie qui pourrait avoir des répercussions sur l’Europe.
L’argent dû pour le gaz livré en novembre et décembre, soit « 1,52 milliard de dollars », a été probablement...