Une fête plus actuelle que jamais

Un nouveau-né apporte de la joie dans la famille et aux amis. Tous les espoirs semblent possibles en cette première fleur de la vie. Combien plus la joie et l’espérance débordent-elles du cœur des parents qui ont attendu neuf mois la naissance du fruit de leur amour. Tout à coup l’allégresse éclate. L’enfant né vivra longtemps après les parents et aura une longue lignée de descendants. Parmi les belles naissances, on doit citer celles des prophètes. Ils ont enchanté l’imagination des hommes de tous les temps. Qu’attendent-ils d’un prophète ? La connaissance de l’avenir ? Mais un prophète c’est autre chose que ces pseudovoyantes dites extralucides si nombreuses ces derniers temps en occident comme en Orient. Sans savoir toujours bien le dire, les hommes attendent d’un prophète la parole qui vient de Dieu et qui indique à l’humanité les chemins de la vie et de la vérité. Y a-t-il eu vraiment des prophètes ? Oui, Dieu a parlé à maintes reprises par des hommes qu’il avait choisis. Leur langage, parce qu’il venait de Dieu, n’a pas flatté les hommes, mais a toujours exigé d’eux qu’ils pratiquent la justice et qu’ils aiment leurs frères. Le premier des prophètes de l’Ancien Testament, Moïse, a donné la loi de Dieu. Moïse avait aussi annoncé un prophète qui parlerait au nom de Dieu. Le Christ est ce prophète prédit par Moïse. Lorsque celui-ci parle, c’est Dieu qui parle. Il indique le chemin de la vie. Il y entraîne l’humanité qui veut se mettre à l’écoute de l’Esprit-Saint. C’est pourquoi le Christ déclare qu’il est le véritable objet de la promesse, la vraie cause de la joie. En apprenant la naissance de Jésus, la Sainte Vierge n’a pas même souri, mais son cœur a tressailli de joie ; elle a chanté son allégresse et, embrassant d’un regard prophétique les dix-huit siècles qui la séparaient d’Abraham, elle a proclamé que la promesse faite à Abraham concernait le Christ Jésus. Vraiment, y a-t-il rien de trop merveilleux pour Dieu ? Marie, elle, a cru à la parole de l’Ange. Mais lorsqu’elle a demandé comment elle pourrait devenir mère en restant vierge, l’ange a répondu : « Rien n’est impossible à Dieu ». Ici, la toute-puissance de Dieu est à l’œuvre dans une naissance virginale. Jean-Baptiste, le précurseur, sait que les voies de Dieu ne sont pas nos voies car les siennes sont insondables et immuables. Il sait que le Christ Jésus est un prophète, et un prophète plus grand que lui. C’est à lui qu’il s’en remet pour répondre à son inquiétude : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Le Christ Jésus ne répond pas immédiatement à la question posée. Il apporte des preuves tangibles. Il guérit d’abord beaucoup de malades et rend la vue à des aveugles. Alors, à ce moment, sûr de convaincre et de susciter la foi, il se tourne vers les envoyés de Jean-Baptiste et leur dit : « Rapportez à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent. La Bonne Nouvelle du Salut est annoncée à l’humanité toute entière. » Le témoignage du Christ Jésus et, plus tard, celui des Apôtres morts en martyrs pour proclamer la divinité du Christ suffisent. Aujourd’hui, le Messie sauve, guérit et invite les hommes à la conversion. Demain, le Messie jugera le monde. Les prophéties ne se sont pas encore toutes accomplies. Nous aussi vivons dans la foi de Celui qui est venu et qui reviendra à la fin des temps. Le Christ Jésus est cet Homme-Dieu souhaité par l’humanité entière. Il mène au Ciel parce qu’il vient du Ciel. Gloire lui soit rendue ! Sylvain THOMAS