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Climat Le réchauffement signerait la fin des « Noëls blancs»

Face au réchauffement climatique, les « Noëls blancs » sont devenus de plus en plus rares dans les régions tempérées de l’hémisphère Nord au cours du siècle dernier et la tendance devrait s’accentuer d’ici à 2100, estiment météorologues et spécialistes du climat. De fortes chutes de neige devraient offrir un Noël blanc à de nombreuses régions d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord, mais la hausse constatée des températures mondiales (0,7°C depuis 1900), qui devrait s’accélerer d’ici à 2100, laisse entrevoir une tendance inexorable. « La probabilité d’avoir de la neige au sol à Noël est déjà plus faible qu’il y a 50 ans. Cela sera encore plus rare dans bien des endroits avant la deuxième moitié du siècle », a estimé Friedrich-Wilhelm Gerstengarber, chercheur à l’Institut de recherche climatique de Potsdam. À Berlin, les chances de voir de la neige tenir au sol les 24, 25 et 26 décembre sont passées de 20 % il y a 100 ans à environ 15 % en 2008, a-t-il indiqué. Cette probabilité devrait chuter à moins de 5 % d’ici à 2100. Si des chutes de neige sont prévues à Berlin, elle ne devrait toutefois pas rester en l’état au sol. Le dernier Noël blanc de la capitale allemande remonte à 2001. À Paris ou Londres, l’événement est encore plus rare et devrait être très exceptionnel dans les 100 ans à venir. Selon M. Gerstengarber, les villes situées à faible altitude, comme Berlin (30 mètres au-dessus du niveau de la mer), ne verront probablement plus de neige tenir au sol d’ici à 2100. Le Centre américain de données sur la neige et la glace a rassemblé depuis 1978 des images satellites montrant la couverture neigeuse de l’hémisphère Nord. Sur la période mars-avril, celle-ci s’est réduite de 2 millions de km2 et atteint désormais 36 millions de km2. De l’avis de Gerhard Müller-Westermeier, climatologue des services météorologiques allemands, de nombreuses régions tempérées devraient toutefois recevoir de fortes quantités de neige dans les décennies à venir, et la probabilité d’un Noël blanc n’a quasiment pas changé dans certaines régions. Dans des villes comme Munich, sans parler des Alpes, cette probabilité restera élevée au-delà de 2100, prédit-il. « Les hivers sont devenus plus doux, mais dans certaines stations météo, comme Francfort, les chances, déjà basses, d’avoir de la neige à Noël ne le sont pas beaucoup plus qu’avant. Nous connaîtrons toujours de temps à autre un Noël blanc occasionnel », conclut-il.
Face au réchauffement climatique, les « Noëls blancs » sont devenus de plus en plus rares dans les régions tempérées de l’hémisphère Nord au cours du siècle dernier et la tendance devrait s’accentuer d’ici à 2100, estiment météorologues et spécialistes du climat.
De fortes chutes de neige devraient offrir un Noël blanc à de nombreuses régions d’Asie,...