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Actualités - OPINION

Citoyen grognon À pas de tortue d’Anne-Marie el-Hage

Noël est là. La crise ? Les Libanais ne la connaissent pas, du moins pas pour le moment. Leur principal souci ? Trouver le cadeau qui fera plaisir et terminer à temps leurs achats pour célébrer la fête tranquillement, en famille. Le problème est qu’ils perdent un temps fou sur les routes, bloqués des heures et des heures durant dans d’inextricables embouteillages, surtout à l’entrée des grands magasins. Car en cette période de fêtes, les malls attirent grands et petits comme des aimants. Débordant d’imagination, fascinants de couleurs et de décorations, ils multiplient les attractions pour satisfaire leur clientèle et la pousser à la dépense, dans une ambiance des plus festives où règne un joyeux brouhaha. Il reste qu’atteindre ces centres d’achats en voiture relève du parcours du combattant, surtout aux heures de pointe. Dans un périmètre de plusieurs centaines de mètres, les files de voitures s’étirent, avancent à pas de tortue ou font carrément du surplace, bloquant carrément la circulation dans les quartiers environnants. Les automobilistes attendent, d’abord patiemment, dans l’espoir de ne pas trop s’éterniser. Ici, on jette un coup d’œil à sa montre, furieux d’avoir été pris dans ce flot de voitures. Là, on s’énerve contre le voisin qui essaie de resquiller et de gagner une longueur de voiture. Plus loin, les insultes fusent entre deux automobilistes excédés qui se disputent quelques centimètres. Car ici, le flic de faction a fermé, au moyen de bandes jaunes, la bretelle qui aurait permis d’accéder plus rapidement à l’entrée. Là-bas, c’est une route principale qui est carrément bloquée par une voiture de police. Les automobilistes n’ont d’autre choix que de faire plus de détours, de subir de nouvelles files d’attente, d’être pris dans des embouteillages encore plus gros, avant d’atteindre une des entrées d’un grand magasin. Mais encore faudrait-il qu’ils tombent sur la bonne entrée, car du jour au lendemain, allez savoir pourquoi, les entrées et sorties du parking d’un mall ont été changées, sans prévenir. Les quartiers sont entièrement bloqués jusqu’aux artères principales. Tout le monde fait du surplace. Même les bus scolaires et les employés qui rentrent de leur travail. L’atmosphère est emplie d’un flot de klaxons assourdissants qui s’éternisent. À quoi bon ? Personne n’avance. Imperturbables, les gardiens des parkings contrôlent les voitures une à une, au moyen de leurs engins électroniques qui ne servent pas à grand-chose, comme l’ont démontré les études scientifiques. C’est avec une lenteur excédante qu’ils laissent passer les voitures. Les parkings sont d’ailleurs pleins à craquer. Bientôt, ils devront en refuser l’entrée aux automobilistes. Dehors, la circulation n’est pas près de se débloquer. Des mesures intelligentes et efficaces à la veille des fêtes ? Une synchronisation entre les agents de la circulation et les directions des grands malls ? Ce n’est pas demain que les responsables y réfléchiront.
Noël est là. La crise ? Les Libanais ne la connaissent pas, du moins pas pour le moment. Leur principal souci ? Trouver le cadeau qui fera plaisir et terminer à temps leurs achats pour célébrer la fête tranquillement, en famille.
Le problème est qu’ils perdent un temps fou sur les routes, bloqués des heures et des heures durant dans d’inextricables embouteillages, surtout à...