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Actualités - CHRONOLOGIE

Grèce Nouvelles escarmouches entre jeunes et policiers à Athènes

Les appels à des mobilisations de solidarité en Europe avec le mouvement des étudiants grecs n’ont recueilli qu’un faible écho. De nouvelles escarmouches entre jeunes et policiers ont éclaté hier à Athènes à l’issue d’une manifestation de près de 5 000 lycéens et étudiants, au 13e jour de mobilisation contre la mort de l’adolescent tué le 6 décembre. Un groupe de jeunes a tenté de briser un cordon des forces antiémeute devant le Parlement, et la police les a repoussés par des tirs de gaz lacrymogène. Les jeunes les ont bombardés d’oranges et les affrontements ont rapidement cessé. Mais peu après, un petit groupe d’une cinquantaine de jeunes masqués ont mis le feu à des poubelles et à trois voitures devant le siège de l’Université d’Athènes, point de ralliement des manifestations. La police, qui apparaissait débordée, a effectué de nombreux tirs de gaz lacrymogène, rendant l’atmosphère suffocante dans tout le quartier. Les fauteurs de troubles se sont ensuite dirigés vers la faculté de droit, située à proximité, devant laquelle ils ont mis le feu à des poubelles, et à des chaises et tables prises sur des terrasses de cafés proches. Massées à plus d’une centaine de mètres, d’importantes forces antiémeute les observaient sans intervenir. Quelques mètres plus loin, les Athéniens faisaient leurs courses de Noël dans les boutiques illuminées, et achetaient des bouquets de houx et des fleurs à des marchands ambulants. Un autre petit groupe de jeunes a tenté en milieu d’après-midi de s’en prendre à un sapin de Noël installé sur la place Syntagma, devant le Parlement, mais a été repoussé par la police. D’autres jeunes ont ensuite accroché aux branches quelques tracts évoquant la mort d’Alexis Grigoropoulos, l’adolescent de 15 ans tué par un policier. L’arbre avait été réinstallé mardi par la mairie après la destruction d’un premier sapin, incendié par des jeunes lors de heurts la semaine dernière. Un lycéen a en outre été légèrement blessé mercredi soir par une balle tirée par une personne non identifiée, près de son lycée à Péristeri, dans la banlieue ouest d’Athènes. Le lycéen, âgé de 16 ans, a été touché au poignet par une balle tirée par une arme à feu de calibre de .22 ou .38 alors qu’il discutait avec d’autres lycéens à environ 200 mètres de l’établissement, dans une rue piétonnière du quartier. La police a affirmé qu’aucun policier ne se trouvait dans cette zone au moment de l’incident. La manifestation d’hier, organisée à l’appel des syndicats des professeurs, des unions de lycéens et d’étudiants, et d’organisations de gauche, a été précédée d’un défilé à l’appel du Parti communiste grec (KKE), qui s’est conclu dans le calme devant le Parlement. À Salonique (Nord), la deuxième ville de Grèce, environ 300 personnes ont manifesté en début d’après-midi, tandis que des groupes de jeunes ont occupé pendant quelques minutes les locaux de deux radios privées. Par ailleurs, la Fédération de la fonction publique (Adedy) a observé un arrêt de travail de trois heures en début d’après-midi pour protester contre la politique « d’austérité » du gouvernement de droite, avant le vote prévu dimanche au Parlement du projet de budget pour 2009. En revanche, les appels à des manifestations de solidarité en Europe avec le mouvement des étudiants grecs n’ont recueilli qu’un faible écho : une centaine de personnes ont défilé hier dans le centre de Berlin.
Les appels à des mobilisations de solidarité en Europe avec le mouvement des étudiants grecs n’ont recueilli qu’un faible écho.
De nouvelles escarmouches entre jeunes et policiers ont éclaté hier à Athènes à l’issue d’une manifestation de près de 5 000 lycéens et étudiants, au 13e jour de mobilisation contre la mort de l’adolescent tué le 6 décembre.
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