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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Les Restaurants du cœur au Liban Tout a commencé après l’exode massif des Libanais de la montagne. Une femme de cœur, Antoinette Kazan, avait alors ouvert les portes de sa maison à Sin el-Fil pour nourrir les déplacés venus se réfugier à Nabaa. Le resto s’appelait alors « Ahlan wa Sahlan ». C’était avant Coluche. Par la suite, le président Charles Hélou s’était mobilisé pour la cause et le nom de Ahlan wa Sahlan s’est transformé en « Associations des amis des Restaurants du cœur ». Les restaurants se sont multipliés pour atteindre le nombre de 26. Aujourd’hui, les bénéficiaires ne sont plus les mêmes. Ce ne sont plus les déplacés de la guerre ni uniquement les personnes âgées démunies, mais aussi tous ces « nouveaux pauvres » qui ne sont pas très vieux pour aller à la retraite ni assez jeunes pour émigrer et tenter leur chance ailleurs ; ils font partie de cet âge entre deux. Laissés pour compte par la société, leur salaire, lorsqu’ils arrivent à trouver un emploi, leur suffit à peine pour nourrir une ou deux personnes de leur famille. Aujourd’hui, ce sont aussi tous ces hommes et toutes ces femmes anonymes qui viennent discrètement, avec beaucoup de courage et de dignité, faire la queue et tendre leur gamelle pour emporter chez eux un repas chaud. Hier, pendant la guerre, les pays étrangers s’étaient mobilisés pour le Liban, les aides alimentaires venaient de toute part. Aujourd’hui, alors que les besoins ne font que croître, que les riches sont devenus encore plus riches, que la classe moyenne a disparu et que les pauvres sont encore plus démunis, la collecte des fonds nécessaires devient une tâche très ardue. Mais aujourd’hui, les Restaurants du cœur au Liban ont 25 ans. Il est vrai que les données ne sont plus les mêmes : les repas distribués sont passés de 12 000 à plus de 200 000 par an, les bénévoles ont dépassé la centaine, certains donateurs sont restés fidèles à leur générosité, mais la devise des restos est restée la même, le partage. Reine CODSI Trésorière Modestie, je te chante Nos chefs politiques devraient avoir les pieds sur terre. Ils survolent le peuple que nous sommes. Chacun de nous paraît réduit à sa dimension infime d’epsilon. Un ego sans égal est ancré en eux. Ils parlent d’eux-mêmes à la troisième personne et paraissent devant nous, flanqués de fanions géants, dans un décor majestueux. Pourquoi cet exhibitionnisme à outrance ? Ils devraient cesser de nous émerveiller pour enfin nous convaincre. Modestie, je te chante car je t’aime et t’exige chez ces gens-là. Dr Walid HAYEK

Les Restaurants du cœur au Liban

Tout a commencé après l’exode massif des Libanais de la montagne. Une femme de cœur, Antoinette Kazan, avait alors ouvert les portes de sa maison à Sin el-Fil pour nourrir les déplacés venus se réfugier à Nabaa. Le resto s’appelait alors « Ahlan wa Sahlan ». C’était avant Coluche. Par la suite, le président Charles Hélou...