Tennis Un « Team France » pour Tsonga, Simon et Monfils

Jo-Wilfried Tsonga (photo)et Gilles Simon, qui ont terminé la saison 2008 en beauté, seront les fers de lance du « Team France », une nouvelle structure lancée par la Fédération française de tennis (FFT) pour 2009. Gaël Monfils, seul des trois joueurs à ne pas être entraîné par un coach fédéral, bénéficiera lui aussi des avantages de cette structure. « Il nous est apparu au fil de la saison écoulée qu’il fallait donner du temps et de la qualité à ceux qui partageaient les mêmes valeurs », a expliqué hier Patrice Dominguez, directeur technique national de la FFT. « Gilles et Jo les partagent (ces valeurs), ils sont issus de la filière fédérale et, au fur et à mesure, ils nous ont demandé plus. On les a suivis », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Roland-Garros. La mise en place de cette structure a eu lieu début octobre, « avant même les résultats de la fin de l’année », a précisé Patrice Dominguez, et Gaël Monfils « a commencé à se rapprocher de nous. Il ne veut pas revenir complètement car il a déjà un entraîneur, mais cela ne pose pas de problème ». Tsonga et Simon, respectivement vainqueur du Masters Series de Paris-Bercy et finaliste au Masters Series de Madrid, ont tous deux disputé la Masters Cup à Shanghai. Ils sont entraînés par Eric Winogradski, pour le premier, et Thierry Tulasne, pour le second, deux coaches salariés de la FFT. Monfils travaille, lui, avec l’Australien Roger Rasheed, qui s’occupa de Lleyton Hewitt, ancien numéro un mondial. Détails importants « Les trois sont réunis sous un nom générique qui veut dire que l’on veut ramener des médailles des Jeux de 2012 et que ces joueurs appartiennent à l’équipe de France », a précisé le DTN. Pour Jo-Wilfried Tsonga, qui a terminé la saison 2008 à la sixième place mondiale, et Gilles Simon, qui le suit immédiatement au classement ATP, l’apport de cette structure n’est pas négligeable. « On a eu des demandes et elles sont tombées dans une oreille attentive », a dit le finaliste à l’Open d’Australie en janvier 2008. « Le haut niveau, c’est pas mal de petits détails, comme avoir un kiné personnel quatre, cinq ou six semaines de plus par an. C’est un détail, mais ça compte. » « Nous avons cette vision commune, a renchéri Gilles Simon. Une saison peut se jouer sur un ou deux points dans un ou deux matches et là, ces petits détails sont importants. » Jo-Wilfried Tsonga aura donc « un kiné plus souvent à disposition et un préparateur physique qui (le) suivra plus sur les tournois ». « Pour progresser, il faut jouer, pas être blessé », a rappelé le Manceau, qui a été privé de quatre mois de compétition en 2008, manquant Roland-Garros, Wimbledon et les Jeux olympiques, en raison d’un genou récalcitrant qui a nécessité une opération. « Moi, je suis un peu moins exigeant que Jo, a insisté Gilles Simon, mais j’ai besoin d’un soutien physique plus important pour continuer à progresser. »