Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Attentats de Bombay Brown tente de désamorcer la crise indo-pakistanaise

Islamabad accuse New Delhi d’avoir violé son espace aérien. Le Premier ministre britannique Gordon Brown s’est efforcé hier, en Inde puis au Pakistan, de désamorcer la crise suscitée entre les deux puissances nucléaires par les attentats de Bombay, au moment où Islamabad accusait New Delhi d’avoir violé son espace aérien. M. Brown a annoncé une aide de près de 7 millions d’euros au Pakistan pour lutter contre les extrémistes. « À travers ces mesures, nous espérons faire davantage pour briser la chaîne de la terreur qui lie les montagnes entre l’Afghanistan et le Pakistan aux villes du Royaume-Uni et à d’autres pays dans le monde », a déclaré le Premier ministre britannique. Les zones tribales du Nord-Ouest, frontalières avec l’Afghanistan, sont l’un des principaux refuges des combattants d’el-Qaëda, qui y a reconstitué ses forces grâce à l’appui des talibans pakistanais et afghans. Tout au long de sa conférence de presse, après laquelle il a quitté Islamabad, M. Brown a insisté sur le fait qu’il considérait le Pakistan comme « l’une des principales victimes du terrorisme global », « avec 50 attentats-suicide pour la seule année 2008 ». Près de 1 500 personnes ont été tuées en 16 mois au Pakistan dans une vague sans précédent d’attentats perpétrés par les talibans pakistanais proches d’el-Qaëda. M. Brown a également promis que Londres fournirait au Pakistan des équipements de déminage et de détection d’explosifs, notamment pour les aéroports. Les relations entre le Pakistan et l’Inde sont tendues depuis les attentats de Bombay qui ont tué 163 personnes fin novembre. New Delhi assure depuis ces attentats que le commando des dix extrémistes islamistes venait du Pakistan et que c’est dans ce pays que l’opération a été planifiée. Neuf des dix assaillants ont été tués. Le dixième, un Pakistanais, est détenu par les autorités indiennes. Islamabad a lancé depuis jeudi une vague d’arrestations de responsables présumés du Lashkar-e-taiba (LeT), le groupe islamiste incriminé par New Delhi. Le président pakistanais, Asif Ali Zardari, a répété hier que dès le lendemain des attaques de Bombay, le Pakistan avait offert à l’Inde de former une « équipe d’enquête conjointe ». Après la récente vague d’arrestations au Pakistan, New Delhi exige toujours d’Islamabad qu’il lui livre une quarantaine de « terroristes ». Ce que refuse le Pakistan, promettant de juger lui-même les suspects si l’Inde lui fournit des « preuves ». Le Premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani a indiqué avoir réitéré cette position devant M. Brown. Malgré les tensions, l’Inde a exclu ces derniers jours un nouveau conflit avec le Pakistan, qu’elle a déjà affronté dans trois guerres depuis la création des deux États en 1947. Mais la ministre de l’Information d’Islamabad, Sherry Rehman, a affirmé hier que l’armée de l’air du Pakistan avait contraint samedi à deux reprises un avion militaire indien qui survolait son territoire à se replier. D’après Islamabad, l’appareil a survolé à haute altitude la partie du Cachemire administrée par le Pakistan, région himalayenne à majorité musulmane revendiquée par les deux pays, et la grande ville de Lahore, dans l’est du Pakistan. « Il n’y a eu aucune violation d’espace aérien comme on nous en accuse », a répliqué le porte-parole de l’armée de l’air indienne, le commandant Mahesh Upasani.
Islamabad accuse New Delhi d’avoir violé son espace aérien.
Le Premier ministre britannique Gordon Brown s’est efforcé hier, en Inde puis au Pakistan, de désamorcer la crise suscitée entre les deux puissances nucléaires par les attentats de Bombay, au moment où Islamabad accusait New Delhi d’avoir violé son espace aérien.
M. Brown a annoncé une aide de près de 7 millions...