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Actualités - CHRONOLOGIE

La banque Fortis, sauvée de la faillite en octobre, replonge dans l’inconnu

La banque Fortis, nationalisée puis démantelée pour éviter sa déroute, replonge dans l’incertitude, après une décision de la justice belge en faveur des petits actionnaires qui gèle provisoirement son rachat par le français BNP Paribas. Le Premier ministre belge, Yves Leterme, et son ministre des Finances, Didier Reynders, se sont penchés dès samedi sur le sort de l’ex-fleuron bancaire belgo-néerlandais Fortis, au centre désormais d’un imbroglio judiciaire. Le gouvernement, « surpris », réfléchit à une riposte juridique. Un pourvoi en cassation est une option, a indiqué Yves Leterme à la sortie de sa réunion. « Notre objectif reste prioritairement la protection des clients et des épargnants, ainsi que les intérêts des travailleurs de Fortis », a commenté pour sa part Didier Reynders. « Le projet lancé avec BNP Paribas est le meilleur », a-t-il ajouté. Vendredi soir, la cour d’appel de Bruxelles a donné raison aux petits actionnaires du bancassureur Fortis, qui exigeaient d’être consultés sur la vente par appartements début octobre de leur groupe au français BNP Paribas et à l’État néerlandais. Les actionnaires belges devraient se prononcer au plus tard le 12 février au cours d’une assemblée extraordinaire sur ces décisions. La participation de l’État belge dans Fortis est gelée pour 65 jours, durant lesquels BNP Paribas est tenue de venir si besoin à la rescousse de la banque belge, selon le jugement. BNP Paribas a affirmé que la suspension temporaire de la transaction « ne remettait pas en cause l’intérêt » porté à Fortis. Mais ce coup de théâtre juridique va-t-il créer aujourd’hui un mouvement de panique des clients ? Les autres banques pourraient-elles couper les liquidités à Fortis sur le marché interbancaire? Ces péripéties pourraient être le prétexte pour renégocier de meilleures conditions d’achat avec BNP Paribas. À moins que l’État belge ne décide de faire un geste supplémentaire en direction des petits actionnaires.
La banque Fortis, nationalisée puis démantelée pour éviter sa déroute, replonge dans l’incertitude, après une décision de la justice belge en faveur des petits actionnaires qui gèle provisoirement son rachat par le français BNP Paribas. Le Premier ministre belge, Yves Leterme, et son ministre des Finances, Didier Reynders, se sont penchés dès samedi sur le sort de l’ex-fleuron...