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Actualités - CHRONOLOGIE

Somalie Cacophonie régionale sur un départ anticipé des troupes de l’UA

Le Premier ministre éthiopien a semé le trouble et ravivé le spectre d’un vide sécuritaire en Somalie en assurant, hier, que le Burundi et l’Ouganda voulaient retirer leurs hommes avant le départ des troupes éthiopiennes prévu début 2009, suscitant un vif démenti de Kampala. À la surprise générale, Meles Zenawi, s’exprimant devant le Parlement éthiopien, a affirmé que le Burundi et l’Ouganda, qui fournissent actuellement l’intégralité des 3 400 troupes de la mission de l’Union africaine (UA) en Somalie (Amisom), lui avaient fait part de leur intention de se désengager du pays avant le départ des troupes éthiopiennes. L’armée éthiopienne, qui intervient officiellement depuis fin 2006 en Somalie voisine et a mis en déroute début 2007 les tribunaux islamiques qui contrôlaient depuis six mois la majeure partie du centre et du sud du pays, dont la capitale Mogadiscio, a annoncé son retrait total du pays d’ici à début 2009. Depuis la débâcle des islamistes, Mogadiscio et plusieurs régions du pays sont le théâtre d’attaques meurtrières quasi quotidiennes. Les insurgés, menés par la mouvance islamiste, mènent régulièrement des attentats meurtriers visant en particulier les forces somaliennes et éthiopiennes, l’Amisom et les représentants gouvernementaux. L’Ouganda, par la voie de son ministère des Affaires étrangères, a catégoriquement et sèchement réfuté les affirmations de M. Zenawi. « C’est totalement faux et c’est contraire à tout ce que nous avons dit. Notre position a toujours été que si l’Éthiopie se retire de Somalie, nous y augmenterons notre présence », a réagi le ministre adjoint ougandais des Affaires étrangères, Okello Oryem. De son côté, le représentant spécial de l’UA en Somalie, Nicolas Bwakira, avait affirmé mercredi à la radio publique burundaise que le Burundi et l’Ouganda avaient accepté de renforcer leurs effectifs au sein de l’Amisom. Plus nuancé, un haut responsable de l’UA à Addis-Abeba a reconnu que les soldats de l’Amisom étaient « inquiets depuis l’annonce du retrait éthiopien ».
Le Premier ministre éthiopien a semé le trouble et ravivé le spectre d’un vide sécuritaire en Somalie en assurant, hier, que le Burundi et l’Ouganda voulaient retirer leurs hommes avant le départ des troupes éthiopiennes prévu début 2009, suscitant un vif démenti de Kampala. À la surprise générale, Meles Zenawi, s’exprimant devant le Parlement éthiopien, a affirmé...