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Actualités - CHRONOLOGIE

Le WRC prêt à traverser la crise

À l’image de toutes les voitures qui sont arrivées, dimanche à Cardiff, au bout d’un rallye de Grande-Bretagne disputé dans des conditions extrêmes, le championnat du monde est prêt à traverser la crise économique avec quelques atouts à faire valoir. Ford et Citroën ont déjà annoncé qu’ils repartaient pour un tour en 2009, avec 12 rallyes au calendrier au lieu de 15. Subaru et même Suzuki, malgré des résultats décevants, ont de bonnes chances de les imiter d’ici au 15 décembre, date limite fixée par la FIA pour renvoyer les demandes d’engagement. Le premier atout du rallye, c’est le coût : « La F1, ça coûte une fortune, c’est très voyant, il y a un côté bling-bling, alors que le rallye, avec son côté authentique, ça coûte 15 à 20 fois moins cher que la F1 », explique Olivier Quesnel, le patron de Citroën Sport, gonflé à bloc par les trois titres mondiaux raflés cette année en rallye (marques, pilotes, Junior). En 2009, Citroën sera encore soutenu par Red Bull, la marque de boissons énergétiques désormais distribuée sur le marché français: « Si Red Bull est venu avec nous, c’est parce qu’on a des retombées », souligne Quesnel. Il a bien géré cette saison la diminution des coûts lancée en 2005 par son prédécesseur, Guy Fréquelin. Du côté de chez Ford, le bienfaiteur du moment est l’émirat d’Abou Dhabi, qui a signé un contrat longue durée avec Malcolm Wilson et lui permettra de continuer à engager des Focus WRC en 2009, même si la maison mère a de gros soucis outre-Atlantique. À Swansea ce week-end, il y avait 10 Focus WRC engagées, dont huit sous les tentes de M-Sport, la structure de Wilson. Même Citroën, où Fréquelin était contre le principe des équipes B, s’y est mis cette saison, avec deux C4 privées pour le Zimbabwéen Conrad Rautenbach et l’Estonien Urmo Aava, moins riche mais plus rapide. L’an prochain, Sébastien Ogier, le champion du monde Junior-WRC, bénéficiera de ce dispositif pour « six à huit rallyes minimum », annonce Quesnel, avec, dans l’autre C4, un pilote plus fortuné. L’autre atout du WRC pour traverser la crise est le nombre de voitures déjà disponibles. Ford et Citroën n’auront pas besoin d’en construire de nouvelles pour 2009, et pourront même continuer à louer des C4 et des Focus d’occasion à des pilotes capables de s’offrir quelques rallyes par an. Autre atout pour Citroën, le phénomène Sébastien Loeb qui permet à la marque aux chevrons d’engranger les retombées au fur et à mesure des victoires et des titres. « Des trois constructeurs français engagés en compétition, nous avons sûrement le meilleur rapport qualité-prix », affirme Quesnel, et il prépare déjà l’après-Loeb. « Notre Citroën C4 hybride, présentée au dernier Mondial de l’auto, intéresse beaucoup de monde. On peut très bien imaginer de faire bientôt les parcours de liaison avec un moteur électrique, sans émettre de CO2, et les épreuves spéciales avec un moteur thermique », prévoit le patron de Citroën Sport. C’est l’autre atout du rallye, la possibilité de faire passer un message écologique avec une voiture dérivée de la série, en communiquant sur le produit, ce qui n’est pas le cas avec une F1 et des prototypes, vecteurs d’image avant tout. « On peut être une alternative pour certains constructeurs qui veulent arrêter la F1 mais souhaitent rester présents en sport automobile », insiste Quesnel. Son autre cheval de bataille pour 2009, c’est « la promotion et le marketing, pour avoir plus de retombées » et attirer d’autres constructeurs. Fiat réfléchit, Volkswagen est déjà sur les rangs pour 2011.
À l’image de toutes les voitures qui sont arrivées, dimanche à Cardiff, au bout d’un rallye de Grande-Bretagne disputé dans des conditions extrêmes, le championnat du monde est prêt à traverser la crise économique avec quelques atouts à faire valoir.
Ford et Citroën ont déjà annoncé qu’ils repartaient pour un tour en 2009, avec 12 rallyes au calendrier au lieu de...