Cycle de Doha L’OMC publie de nouveaux textes sur l’agriculture et l’industrie

Deux nouveaux textes de compromis ont été publiés par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les sujets-clés du cycle de Doha, de l’agriculture et des produits industriels, à quelques jours d’une probable conférence ministérielle à Genève. Cette dernière version des textes de compromis proposés par les facilitateurs pour l’agriculture, Crawford Falconer, et pour les produits industriels, Luzuis Wasescha, « devrait permettre au cycle de Doha de négociations commerciales mondiales d’approcher de sa conclusion », s’est félicité le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, dans un communiqué. « Je vais maintenant tester la réaction des États membres (de l’organisation) à ces textes ainsi que leur volonté pour trouver un terrain d’entente d’ici à la fin de l’année », a-t-il annoncé. Les négociations se sont embourbées en raison des résistances des pays à ouvrir leurs marchés ou à réduire les aides à leurs agriculteurs. Au début du mois, M. Lamy a envoyé un fax aux 153 États membres de l’organisation pour leur demander de se tenir prêts pour une conférence à Genève du 13 au 15 décembre en vue de tenter de sortir de l’impasse les négociations du cycle de Doha sur la libéralisation des échanges commerciaux. La conférence serait précédée d’une « réunion d’échauffement », les deux jours précédents, d’un groupe plus restreint de sept membres de l’OMC avec trois à huit autres États considérés comme représentatifs dans les négociations, selon une source diplomatique. Sur les produits industriels, la question des « secteurs » prévoyant une élimination à terme des droits de douane pour 14 produits pose toujours de « sérieuses difficultés », a reconnu récemment le chef du groupe de négociation, le Suisse Luzuis Wasescha. Pour l’agriculture, « les progrès sont encore fragiles » sur le mécanisme de sauvegarde, destiné à protéger un marché national en cas de fortes fluctuations des prix, a relevé M. Falconer. C’est l’opposition entre les États-Unis et l’Inde à ce sujet qui avait fait capoter les négociations de juillet.