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Actualités - OPINION

Entre parenthèses Meilleur second rôle

de Colette KHALAF En français, on le dit meilleur second rôle, mais en anglais, c’est la définition de « Best supporting actor » qui est plus adéquate. Car qu’est-ce qu’un second rôle au cinéma ? Et un rôle principal peut-il se déployer sans s’appuyer sur ce second rôle à ses côtés ? Enfin, est-ce qu’un second rôle peut-il accéder un jour aux principaux ou restera-t-il toujours confiné à sa place ? Un bon acteur, quel que soit le rôle qu’il prend, est toujours considéré comme tel. Un comédien talentueux est celui qui habite son rôle en lui donnant une couleur et une lumière particulières. The Visitor, en salle, en est la preuve. Richard Jenkins a toujours été cet éternel second rôle, effacé, dans l’ombre, mais faisant son travail consciencieusement. Ayant joué avec les plus grands metteurs en scène, comme Woody Allen (Hannah and her Sisters) ou George Miller (The Witches of Eastwick), ainsi que The Barber ou, dernièrement, Burn After Reading, Jenkins a attendu l’âge de soixante ans pour trouver un premier rôle à la mesure de son talent. Peu importe que les gros plans ne soient pas avantageux pour la carnation de sa peau, ce comédien illumine l’écran. Alors pourquoi ne pas suivre l’exemple d’Alejandro Innaritu qui, dans son film Babel, avait offert les rôles principaux à des illustres inconnus et confiné Brad Pitt dans un second rôle. En ce faisant, il a prouvé que le talent est comme une graine qui ne se perd jamais. Si le terreau est bon, elle se retrouve quelle que soit la terre où on la sème.
de Colette KHALAF

En français, on le dit meilleur second rôle, mais en anglais, c’est la définition de « Best supporting actor » qui est plus adéquate. Car qu’est-ce qu’un second rôle au cinéma ? Et un rôle principal peut-il se déployer sans s’appuyer sur ce second rôle à ses côtés ? Enfin, est-ce qu’un second rôle peut-il accéder un jour aux principaux ou...