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Actualités - OPINION

Tripoli célèbre l’Indépendance

En ce jour « J » de la vie de notre République où l’on se souvient, où l’on confirme, où l’on affirme notre volonté commune de maintenir, de garder, de sauvegarder et d’épanouir l’indépendance du pays, et pendant que le cérémonial officiel se déroulait confiant dans la capitale, la deuxième ville du Liban, Tripoli, a célébré dans la conviction et la joie cette soixante-cinquième fête. L’étincelle est partie de ce grand feu d’amour pour l’autre allumé par Offre-Joie lors de leur projet de réhabiliter un coin taudis délabré, Baal Mohsen. Le succès vécu et retenu retentissait encore bien fort dans le cœur des jeunes de ce quartier ; aussi bien que chez les jeunes de Bab el-Tebbaneh. À l’appel d’Offre-)Joie, la réponse a fusé, mettant le monde tripolitain en marche pour annoncer très haut la conviction profonde de notre unité. L’appel écouté et annoncé est vite répercuté : des dizaines de centaines de jeunes et de moins jeunes se sont regroupés à 10 heures devant la municipalité de la ville et ont marché vers le grand espace public à Mina. Une seule devise, une même volonté : « Notre indépendance, c’est notre paix ; le Liban, nous le faisons tous ensemble. » À l’heure où Tripoli semblait se noyer dans la mer houleuse des batailles intestinales interquartiers, fondamentalistes ou étrangers, inconnus ou intrus, le peuple tripolitain a refusé d’en être l’otage, et le voici sorti en ce 22 novembre manifestant pour dire : - Nous renouvelons notre engagement national ; - Nous tenons au Liban, pays de paix et de stabilité où il fait bon vivre ; - Nous affirmons que le Liban se développe grâce au soutien entre ses citoyens ; - Nous croyons fermement en notre existence mixte et plurielle, et au message qu’elle porte au monde ; - Nous sommes certains que le bien que nous semons et l’espoir que nous portons vaincront le mal de la division, de la dissension et des conflits ; - Nous confirmons encore plus fort que notre paix, c’est notre indépendance. Parce que Tripoli est : - la ville de l’indépendance ; - la ville de la paix et de la vie commune ; - la ville qui consacre l’union et l’accord des Libanais sur les principes de citoyenneté. Pour concrétiser les réconciliations des représentants du peuple au niveau du peuple, nous, Tripolitains et gens du Nord, déclarons à partir de Tripoli, la deuxième ville du Liban, que ce jour du 22 novembre 2008 est un jour de joie et de rencontre, de resserrement des rangs autour de la fête et de son sens. En ce jour qui dépasse la peur, l’angoisse et les conflits, nous célébrons notre foi en la citoyenneté vraie et en ses valeurs. Le seul drapeau qui flottait haut, porté par tous, était le drapeau libanais. L’hymne national fut chanté en entier. La seule devise était : « Notre paix, c’est notre indépendance. Le Liban est fait par nous tous », avec la participation de plus de 170 regroupements, dont des ONG, des écoles, des universités, des syndicats, des femmes et des scouts. Pour encadrer 5 000 personnes et les entendre déclarer par leur présence et leurs voix, à l’unisson, notre Koullouna lil watan, à Tripoli, par ces temps d’orages humains et de bains de sang, de déflagrations lâches et aveugles, il a fallu faire preuve de résistance, à la manière d’Offre-Joie. Il a suffi de deux courtes réunions de préparation. Déjà à la première réunion, une fois le coup d’envoi donné avec le consentement de tous à l’appel de Melhem Khalaf, l’initiative a été adoptée par un comité d’organisation du Nord. L’appui en force du président de l’Union des municipalités de Tripoli, M. Rachid Jamali, a assuré la collaboration de toutes les instances officielles. En ce jour « J » de notre histoire, Tripoli a su montrer son vrai visage, celui de la ville de l’indépendance, du courage de vivre ensemble, de la sagesse. Malgré ses blessures, dépassant la peur et le doute, elle s’est confirmée, en cette matinée du souvenir de l’Indépendance, comme étant une ville où cette indépendance est plus qu’un souvenir : elle est volonté d’être et de vivre ensemble, pleinement ancrée avec ses vraies valeurs dans le cœur de chacun. Les enfants et les jeunes, venus nombreux, se souviendront longtemps de cette journée comme une promesse à retenir pour la vie. Aux côtes des scouts, des instituteurs d’école, d’adultes responsables hommes et femmes, toutes appartenances confondues dans une fraternité citoyenne, les enfants et les jeunes savent désormais que chacun de nous peut beaucoup ; il s’agit de se lever et de se mettre en marche car le Liban, nous le faisons tous. Au-delà des libertés que le pays nous offre, prime la seule liberté de conscience qu’ont les Libanais, celle qui confirme que notre indépendance est notre vraie paix. Amal DIBO
En ce jour « J » de la vie de notre République où l’on se souvient, où l’on confirme, où l’on affirme notre volonté commune de maintenir, de garder, de sauvegarder et d’épanouir l’indépendance du pays, et pendant que le cérémonial officiel se déroulait confiant dans la capitale, la deuxième ville du Liban, Tripoli, a célébré dans la conviction et la joie cette...