« Nous sommes dans un monde qui n’est pas infini… », souligne Hervé Lainé

Hervé Lainé, membre d’une cellule rattachée à la présidence de la République française chargée de suivre le développement de l’Union pour la méditerranée (UPM), est un expert en matière d’eau et d’énergie et président de l’association française RED-Éthique (Références éthiques développement). À L’Orient-Le Jour, il a affirmé d’emblée qu’il est désormais nécessaire de prendre conscience que « nous sommes dans un monde qui n’est pas infini ». Sur les raisons qui l’ont poussé à participer à l’organisation d’un tel symposium, il indique que l’idée maîtresse est qu’« on ne peut plus traiter séparément les problématiques liées à l’eau et celles liées à l’énergie », car ces ressources sont interdépendantes. « L’augmentation de la population, l’amélioration des modes de vie et le changement climatique sont des facteurs qui influent sur ces deux ressources. L’objet de la conférence était justement de mettre en relief cette interaction. C’est une occasion pour réfléchir ensemble et sensibiliser le public. » Concernant le rôle de l’UPM dans ce domaine, M. Lainé a précisé que toute l’idée de « cette nouvelle institution est d’éviter les lourdeurs terribles de l’Union européenne et essayer de ne pas se concentrer sur les conflits du Sud pour bâtir une coopération entre ces pays et veiller à ce que l’impulsion ne vienne pas uniquement du Nord, comme cela est trop souvent le cas ». Comme exemple concret de cette implication, M. Lainé cite « le financement par l’Union pour la Méditerranée de l’étude qui est en train d’être faite sur le Jourdain et du canal dit “Red-Dead” qui relie la mer Rouge à la mer Morte. Ce projet compte un tracé de canal d’eau salée qui pourra être dessalée et une centrale hydroélectrique. C’est un projet énorme ». Pour conclure, Hervé Lainé relève que l’action de l’UPM est « de longue durée et de nature homéopathique » qu’il convient donc de poursuivre sur le long terme afin de parvenir à des résultats concrets.