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Diplomatie La Corée du Nord referme davantage sa frontière terrestre avec la Corée du Sud

La Corée du Nord a annoncé hier qu’elle allait refermer davantage sa frontière terrestre avec la Corée du Sud et suspendre, à compter du 1er décembre, les liaisons ferroviaires reprises en 2007 après plus de 50 ans d’interruption, accusant Séoul de mener une politique de « confrontation ». Pyongyang va « expulser de façon ponctuelle » des Sud-Coréens employés sur le complexe industriel de Kaesong et sur le site touristique du mont Kumgang, gérés conjointement avec la Corée du Sud. Les autorités militaires vont également « restreindre strictement » les entrées à la frontière de Sud-Coréens employés sur les deux sites, a indiqué l’agence de presse officielle nord-coréenne Korean Central News Agency (KCNA). Constituant « la première réponse à la grave situation qui prévaut dans les relations » entre les deux pays, l’agence a également annoncé la suspension des visites touristiques dans la ville de Kaesong. Mais Pyongyang a pris soin de préciser qu’il n’exigeait pas la fermeture du complexe de Kaesong, situé juste au-delà de la frontière nord-coréenne et qui emploie plus de 32 000 Nord-Coréens travaillant pour le compte de 79 sociétés du Sud. Le complexe, qui produit des biens manufacturés, rapporte chaque année des dizaines de millions de dollars au régime communiste. La moitié des personnels sud-coréens « non indispensables » employés à Kaesong devront partir, mais les personnels employés pour les transferts « inévitables » seront encore autorisés. Quant au site de Kumgang, il est en fait fermé depuis la mort en juillet d’une touriste sud-coréenne, abattue par un militaire nord-coréen alors qu’elle avait pénétré dans une zone interdite. Ces mesures de restrictions font suite à la menace lancée par la Corée du Nord, le 12 novembre, de « restreindre et interrompre strictement tous les passages terrestres » à travers la frontière. Dans ce cadre, Pyongyang a également annoncé la suspension des liaisons ferroviaires entre les deux pays. Cette ligne de fret, célébrée comme un symbole de rapprochement, circule quasiment à vide, « mais c’est un projet trop symbolique pour l’arrêter maintenant », avait déclaré, en octobre, un porte-parole de la compagnie ferroviaire sud-coréenne Korail. Malgré l’avertissement de Pyongyang, « les autorités fantoches sud-coréennes sont encore déterminées à mener une politique de confrontation dangereuse et antiréunification », a encore souligné l’agence KCNA. Elle a également reproché au président sud-coréen, Lee Myung-bak, d’avoir déclaré, lors de sa visite aux États-Unis la semaine dernière, que son but ultime était la réunification de la péninsule dans le cadre d’un système démocratique libéral. « La Corée du Nord doit venir dialoguer pour résoudre les questions en suspens sans dénaturer la position de notre gouvernement ou aggraver les relations Sud-Nord », a réagi le ministère sud-coréen de l’Unification.
La Corée du Nord a annoncé hier qu’elle allait refermer davantage sa frontière terrestre avec la Corée du Sud et suspendre, à compter du 1er décembre, les liaisons ferroviaires reprises en 2007 après plus de 50 ans d’interruption, accusant Séoul de mener une politique de « confrontation ».
Pyongyang va « expulser de façon ponctuelle » des Sud-Coréens employés sur le...