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Cette angoisse qui nous étreint... Louis INGEA

Effectivement, les temps que nous vivons ne sont plus « aux festons ». Ni même hélas ! « à la dentelle ». Je m’autorise, péremptoirement, à féliciter la direction de votre quotidien pour la qualité d’écriture et, pourquoi pas, la poésie qui inspire de plus en plus souvent les signataires choisis pour vos rubriques. Celle du samedi 8 novembre, en tout cas, intitulée « Odette couture », un petit chef-d’œuvre du genre, parue sous la plume de Fifi Abou Dib, est particulièrement significative à mon sens. Dire avec une nostalgie aussi subtile et un vocabulaire aussi châtié l’angoisse qui nous étreint devant l’évolution de notre environnement, en ce début de troisième millénaire, est une manifestation que nous nous devons de saluer avec la plus grande reconnaissance. La lecture de l’article en question m’a presque mis les larmes aux yeux. Je l’ai lu et relu devant les miens, et j’ai bien senti, à la façon dont chacun réagissait, combien la portée de pareille réflexion, si humble, si humaine, si poétiquement tournée, trouvait son écho dans le for intérieur de chacun. Il n’est, en effet, pas inévitable que l’on doive évoquer, en ligne continue dans la presse, les sujets qui dérangent, les commentaires acides ou les catastrophes en puissance. Il est bon que, de temps en temps, émanent, comme un parfum apaisant, des propos tristement tendres qui vous vont droit au cœur, alors même qu’ils gardent dans la réalité leur petit fond d’amertume. Et puis cette tournure que seule la langue française est à même d’exprimer, il est bon aussi de la mettre toujours en évidence, de la publier en bonne place et d’encourager ceux qui ont le don de savoir s’en servir. Laissez-moi enfin ajouter que, comme par un heureux hasard et indépendamment du sens politique qu’il implique, un second papier, « la Baraka », signé le jour même par Ziyad Makhoul, aura contrebalancé tout aussi bien, par son élégance, le style du premier. Pour conclure cette innocente impertinence, et au risque de reprendre un cliché, rien qu’un petit souhait : « Cent fois, sur ce genre de métier, remettez votre ouvrage. » Louis INGEA Architecte d’intérieur Article paru le mercredi 12 novembre 2008
Effectivement, les temps que nous vivons ne sont plus « aux festons ». Ni même hélas ! « à la dentelle ».
Je m’autorise, péremptoirement, à féliciter la direction de votre quotidien pour la qualité d’écriture et, pourquoi pas, la poésie qui inspire de plus en plus souvent les signataires choisis pour vos rubriques.
Celle du samedi 8 novembre, en tout cas,...