Natation Alain Bernard lance la saison des Bleus à Stockholm

Coupe du monde en petit bassin aujourd’hui et demain. Tout auréolé du titre prestigieux de champion olympique du 100 m nage libre, Alain Bernard lance la saison de l’équipe de France avec une première sortie lors de la Coupe du monde en petit bassin, aujourd’hui et demain à Stockholm, avec en ligne de mire les Mondiaux de Rome. Chef de file d’une équipe de dix nageurs tricolores, dont son partenaire du relais 4x100 m médaillé d’argent aux Jeux, Frédérick Bousquet, Bernard enchaînera ensuite sur la dernière étape de Coupe du monde, samedi et dimanche à Berlin, où Laure Manaudou a finalement décidé de ne pas se rendre, préférant la petite réunion de Saint-Dizier (Haute-Marne), disputée le même week-end. Sacré cet été à Pékin, Bernard aurait pu se passer aisément de s’aligner en compétition pour le dernier trimestre de l’année consacré aux épreuves en petit bassin, nettement moins importantes. Mais le triple champion olympique ne conçoit pas la natation sans compétition. « Ça va me faire du bien de retrouver la compétition. Je ne pourrais pas faire que m’entraîner. C’est comme si on travaillait toute la journée et qu’on ne gagnait pas d’argent », explique Bernard, engagé sur 50 m et 100 m libre et peut-être sur 200 m libre. Dans la capitale suédoise, l’Antibois entend valider le travail effectué depuis un mois et demi, d’où il sort très fatigué et handicapé par un problème au dos apparu il y a quinze jours et qui lui le mine le moral. « Il ne va pas falloir que ce soit un drame si je nage à une seconde de mon temps. Il n’y aura pas de miracle », tente-t-il de se persuader. Son entraîneur Denis Auguin relativise. « Il n’a pas d’obligation de résultats, de chronos. Il devra aborder Stockholm comme l’année dernière en faisant sa première course en prenant des repères de compétition. On ne va pas y aller en victimes non plus. » Objectif monde Stockholm sera aussi l’occasion pour le Français de faire sa première sortie avec l’étiquette de champion olympique, avec laquelle il devra composer tout au long de l’année jusqu’au rendez-vous ultime : les championnats du monde en grand bassin en juillet à Rome. Sur sa route, ses concurrents n’auront qu’une idée en tête : battre le champion. À commencer par Stefan Nystrand, détenteur du record du monde du 100 m nage libre en petit bassin (45’’83), présent en Suède, chez lui. Bernard n’est jamais passé sous la barre des 46 secondes et son meilleur temps est de 46’’39, établi il y a un an lors de son titre de champion d’Europe. Nystrand, très à l’aise en petit bassin à l’inverse de Bernard, a enchaîné toutes les épreuves de Coupe du monde depuis le 10 octobre avec un dernier bon chrono signé samedi à Moscou (46’’57). Parmi la concurrence, la présence de Bousquet pourrait apporter du piment, moins sur 100 m libre que sur 50 m libre, une distance dont Bousquet a désormais fait sa priorité et dont il détient le record de France (21’’02). Engagé également sur 50 m et 100 m papillon, Bousquet s’alignera aux côtés de l’Australien Matt Jaukovic, qui a amélioré la marque mondiale du 50 m papillon il y a deux semaines (22’’50). Autre vedette de la compétition, le Tunisien Oussama Mellouli, champion olympique 2008 du 1 500 m libre, qui a remporté 22 épreuves sur les cinq étapes précédentes.