Télécommunications Le secteur privé apporte son appui à l’initiative « Broadband Now »

Les organismes économiques ont lancé hier, au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue au sein de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth (CCIAB), un appel aux autorités afin de précipiter la mise en place de l’infrastructure nécessaire à l’installation de l’Internet haut débit au Liban. « Le broadband au Liban permettrait aux sociétés libanaises de devenir plus compétitives sur les plans régional et international. Son installation constituerait une valeur ajoutée pour notre économie puisqu’elle pave la voie à la création d’un nouveau secteur de services technologiques », a ainsi souligné Adnan Kassar, président des organismes économiques. Le broadband, un réseau jouissant d’une large bande passante qui assure une connexion Internet à très grande vitesse (supérieure à celle de l’ADSL, présent aujourd’hui dans quelques régions du Liban), existe depuis des années dans plusieurs pays développés et moins développés. Au Liban, sa mise en place est retardée par de nombreux facteurs, plus politiques qu’économiques. « Tous nos voisins ont déjà installé ce réseau, alors que l’économie libanaise, qui se base essentiellement sur le secteur des services, en a besoin plus que toute autre économie de la région », a souligné Ghazi Koraytem, président de la CCIAB. « Non seulement ce réseau permet de gagner plus de temps, mais il réduit surtout les coûts liés aux déplacements ou aux communications par le biais de moyens classiques », a-t-il ajouté. Plusieurs secteurs, dont les banques, les sociétés informatiques, ou encore les hôpitaux, peuvent en effet profiter du broadband en développant leurs services électroniques et en optimisant leurs communications avec leurs fournisseurs ou leurs clients (vidéoconférence, etc.) Aujourd’hui, le sujet prend une plus grande envergure avec la participation des représentants du secteur privé au mouvement de mobilisation lancé par les organisateurs de l’initiative « Broadband Now ». « L’idée de créer un mouvement nous est venue après notre participation au début de 2008 à un séminaire auquel ont pris part des responsables de plusieurs secteurs qui avaient à l’unanimité condamné l’absence du broadband au Liban », raconte Salam Yammout, responsable du programme Partnership for Lebanon-Cisco et une des trois personnes à la base de cette initiative. Le lancement d’une pétition ayant récolté plus de 500 signatures ainsi que la création d’un site Internet ont permis de donner forme à ce mouvement qui jusque-là n’était toujours pas structuré. Hier, les organisateurs ont également annoncé la formation d’un comité de suivi qui regroupe plusieurs personnes de renom dans divers secteurs, dont Sélim Eddé, PDG du groupe informatique Murex. Ce comité, appuyé désormais par le secteur public, aura comme tâche principale de promouvoir l’idée auprès des autorités et d’aider à la mise en place du broadband. B. K.