Crise financière Plus de 60 000 expatriés pourraient rentrer en 2009

Dans le cadre d’une conférence-débat sur le thème « La crise financière mondiale et son impact sur la région », l’économiste Marwan Iskandar a estimé qu’en raison de la récession qui s’installera dans plusieurs régions du monde, notamment dans les pays développés et les pays producteurs de pétrole, plus de 60 000 expatriés libanais pourraient regagner le pays en 2009. Tout en se montrant rassurant quant à l’avenir du secteur bancaire libanais, « dont la solidité tient surtout au respect des normes de Bâle II », Iskandar a mis l’accent sur l’impact négatif de la crise mondiale sur l’économie libanaise qui devrait, selon lui, commencer à exhiber des signes de récession à partir du second trimestre de 2009. Il a estimé, à cet égard, que les transferts d’émigrés pourraient chuter d’environ 40 %, tandis que les investissements étrangers pourraient reculer en nombre et en volume, notamment au niveau du secteur de l’immobilier qui, selon lui, sera fortement affecté dans le Golfe. Comme lui, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a dit hier s’attendre à une baisse des transferts des immigrés par rapport aux années précédentes, mais pas de manière drastique. « Les transferts suffiront à assurer les liquidités nécessaires », a-t-il affirmé en espérant que la crise internationale ne se prolongera pas au-delà de l’été 2009. Ces propos ont été tenus lors d’une conférence de presse organisée pour annoncer le Forum bancaire arabe (voir par ailleurs).