Ski Le liban sacrifié sur l’autel du mont Olympe

La liste parrainée par une majorité de clubs fictifs remporte les élections de la FLS Pour beaucoup, le décompte des bulletins lors de la dernière assemblée générale de la FLS a donné le coup de grâce et mis à mort la discipline du sport alpin, du moins pour les quatre ans à venir. Cela est très malheureux, sachant que durant les quatre dernières années, la fédération au mandat échu s’est affairée au renforcement du niveau technique des skieurs locaux qui montait en puissance. Au grand dam d’autres clubs et stations « efficaces » qui appuyaient la liste de Camille Rizk (composée d’anciens champions et de jeunes dirigeants), la liste « victorieuse » de Toni Khoury est sertie d’hommes d’affaires qui vivent de cette discipline et surtout de candidats sexagénaires techniquement incapables de relever le niveau technique crucial dans ce sport. Nul ne se doute que la période préélectorale a été riche en pressions politiques et confessionnelles, coups bas, retournement de veste comme de situation, en resumé, une ambiance bon enfant. Mais l’issue disgracieuse de la « mère des batailles » n’aurait été possible sans l’aide du vote « affectueux » des clubs « fictifs ». Il s’agit essentiellement de clubs côtiers qui n’ont ni moyens financiers, ni matériel nécessaire, ni coureurs (qui leur sont mis à disposition par d’autres clubs). Cette élection ne leur assurerait rien d’autre que leur survie à travers des postes honoraires gratuits (comme scribe au sein du comité olympique, etc.) et la rallonge de subventions déjà promises (pré et postélections) pour une durée de 4 ans. Les on-dit laissent penser que le solde pour une fois positif de trésorerie de la fédération en ferait les frais. Malheureusement, cette élection ne sert en rien le sport, mais aurait à la base un tout autre but, très personnel cette fois. La victoire de Toni Khoury, membre du CIO (qui vraisemblablement n’aurait pas trouvé d’autres sièges vacants dans d’autres disciplines) lui assurerait une voix supplémentaire au sein de la prestigieuse table ronde si convoitée du Comité olympique libanais et probablement sa future présidence. Ce comité dont le poste « suprême » est une chasse gardée depuis un certain temps et qui croule sous les critiques et rumeurs de tout genre... Il est donc grand temps que le ministère de la Jeunesse et des Sports prenne enfin ses responsabilités par la mise en place d’une réglementation ferme afin d’enrayer ce virus parachuté à la fois fictif, mais vraisemblablement très efficace en périodes électorales. À moins que les vieux dieux du stade ne s’en mêlent encore... Une chose est sûre, le sport, les stations de ski et surtout les athlètes font les frais de cet accès si important au mont Olympe. Zeus n’a qu’à bien se tenir ! Entre-temps, adieu le ski, rendez-vous dans quatre ans... Carlos Chad