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Tennis Bercy : Monfils sans souci, Del Potro facile

Jouer à domicile n’est jamais anodin. Gaël Monfils et Josselin Ouanna l’ont constaté avec les mêmes effets immédiats de stress, mais avec des conséquences différentes. Habitué à attirer l’attention et à jouer sur de grands courts, Gaël Monfils a pu s’extirper (6-4, 6-4) du piège tendu par l’Argentin Juan Monaco au second tour et la tension liée à une envie de bien faire. En revanche, Josselin Ouanna s’est pris les pieds dans les filets (6-3, 6-4) de Robin Söderling et de la pression, liée à l’envie de (trop) bien faire, lors de son premier tour. Monfils a évacué la tension Il a beau connaître les lieux, Gaël Monfils a perdu le sens de l’orientation pendant les dix premières minutes. Tendu, le Parisien a perdu les trois premiers jeux avec neuf fautes directes en ce début de rencontre. « J’étais un peu tendu, j’avais un peu de mal à bien bouger mes jambes, j’ai fait pas mal de bois, a expliqué le 16e mondial qui a dédié sa victoire à un ami disparu. Je voulais bien faire face à Juan qui m’avait battu à deux reprises. » Comme toujours, quand on est perdu, on se raccroche à ses vieilles connaissances qui vous rassurent. Pour Gaël Monfils, le service a servi d’exutoire. Après quelques bonnes premières balles, l’élève de Roger Rasheed s’est relâché et a retrouvé le fil de l’histoire pour débreaker. Plus mobile et très efficace au service avec 100 % de points gagnés sur sa deuxième balle, il a finalement effectué un bon travail de sape. Les fautes directes ont alors changé de camp et le Français a pu dérouler dans la deuxième manche malgré une légère déconcentration après avoir breaké d’entrée. « J’ai réalisé un match solide malgré le stress du début. Ce n’est pas facile d’arriver et de jouer son meilleur tennis tout de suite. » Le Français a bien grandi. Il est loin le temps où il arrivait sur le central de Bercy avec des chaussures brillantes pour célébrer Halloween. Aujourd’hui, il fait sobrement le show sur le court et son entourage suit. « Je suis plus professionnel. Mes potes veulent aussi que je réussisse. D’eux-mêmes, ils savent ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire, ce qu’il faut me proposer ou pas, s’est réjoui Gaël Monfils. Je deviens beaucoup plus professionnel, mais mes amis aussi. Le changement est beau. Je suis dans une belle bulle. » Ouanna submergé par la tension Cela s’appelle l’expérience et Josselin Ouanna a pu le constater. C’est grand Bercy. C’est même immense pour une première d’un jeune joueur. Et sur le central, Josselin Ouanna a vécu hier un baptême du jeu difficile face à Robin Söderling. Le score est malgré tout correct (6-3, 6-4) en 58 minutes face au récent vainqueur du tournoi de Lyon, mais une impression d’impuissance a plané toute la rencontre. Le Suédois a juste assuré l’essentiel avec un break au début de chaque set (2-1 au premier et d’entrée au deuxième) et avec quelques aces sur les balles de break à sauver. Très tendu, Josselin Ouanna ne surjoue pas, il joue contre nature. Ses qualités naturelles d’attaquant ne se convertissent pas en faits. Son bras est scotché par la pression à l’image d’un revers slicé bas du filet sur une balle de « débreak » à 2-4 au premier set. Cette envie de trop bien faire, son besoin d’honorer son invitation et son baptême sur un aussi grand court le tétanisent. De son côté, le 18e mondial va vivre l’effet des extrêmes au prochain tour. Après l’inexpérience, Robin Söderling retrouve le grand Roger Federer. Le court va retrouver sa vraie dimension. Del Potro se rapproche de Shanghai Vingt-trois minutes pour boucler le premier set (6-0) avec seulement neuf points abandonnés à son adversaire : le puissant Del Potro a frappé fort d’entrée hier à Bercy. Opposé pour la première fois sur le circuit ATP au Croate Mario Ancic, le géant argentin de 1,98 m a survolé les débats pendant son heure dix-huit de match, même si la deuxième manche a été plus disputée. Absent des courts l’été dernier en raison d’une rechute après une sévère mononucléose, le Croate est apparu physiquement bien en dessous de son adversaire, accumulant bien trop de fautes directes pour pouvoir inquiéter le 9e joueur mondial. Classé au 47e rang à l’entame de la saison, l’Argentin confirme, lui, à 20 ans son statut de révélation de l’année et se rapproche toujours un peu plus d’une qualification au Masters de Shanghai.
Jouer à domicile n’est jamais anodin. Gaël Monfils et Josselin Ouanna l’ont constaté avec les mêmes effets immédiats de stress, mais avec des conséquences différentes.
Habitué à attirer l’attention et à jouer sur de grands courts, Gaël Monfils a pu s’extirper (6-4, 6-4) du piège tendu par l’Argentin Juan Monaco au second tour et la tension liée à une envie de...