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Actualités - CHRONOLOGIE

Roman Vers la lumière, par les dédales

Fady NOUN « L’odeur de Yasmine ». à lire le titre du premier roman de Michèle Gharios, édité par Dar an-Nahar*, on pourrait penser qu’il s’agit d’un récit à l’eau de rose. Mais la photo de couverture du livre annonce, d’emblée, le contraire : l’œuvre est sombre. C’est l’image d’un homme ambigu. Son ombre se projette en silhouette sur un mur délavé par une pluie persistante renvoyant à des tergiversations aspirant à la clarté. Sur la quatrième de couverture, on peut lire : « Un homme vivant en marge de la société découvre que la femme qui partage sa vie est incapable de lui donner la sécurité intérieure dont il est privé, éveillant ses démons endormis. C’est alors que s’insinue dans sa vie l’image d’une femme dont beaucoup d’hommes rêvent. Mais désormais, son existence lui échappe et devient impossible à gérer. » Qui est cette femme ? Dans quelle circonstance le héros de ce roman psychologique la rencontre-t-il ? Pas question pour Michèle Gharios de censurer les états d’âme de ses personnages, de leur épargner la crudité de certaines de leurs songeries. À travers le soliloque du narrateur, ce sont les dédales de la nature humaine qui se révèlent, dans leurs moments de bonheur et d’espérance, mais le plus souvent dans leur errance : conflits naissants entre parents et enfants, qui faussent le départ dans la vie, dislocations relationnelles provenant d’une relation non basée sur l’affection. Ce qui fait du narrateur mis en scène dans L’Odeur de Yasmine un personnage attachant, c’est son humanité. Qu’on ne lui demande surtout pas d’être un héros, de vivre ou d’aimer comme un héros. Par contre, contrairement à l’antihéros insipide, incolore qu’est par exemple un Charles Bovary, et qui par ce fait même est loin de gagner l’estime du lecteur, l’antihéros mis en scène par Michèle Gharios gagne notre sympathie, et le lecteur n’a aucune peine à s’identifier à lui. Car loin de le juger, au fil des pages on lui accorde notre indulgence. * Signature le mercredi 29 octobre, de 17h à 20 heures, stand Dar an-Nahar.
Fady NOUN


« L’odeur de Yasmine ». à lire le titre du premier roman
de Michèle Gharios, édité par Dar an-Nahar*, on pourrait penser qu’il s’agit d’un récit à l’eau de rose. Mais la photo de couverture
du livre annonce, d’emblée, le contraire : l’œuvre est sombre.

C’est l’image d’un homme ambigu. Son ombre se projette en silhouette sur un mur...