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Sommet de Charm el-Cheikh En Égypte, Peres appelle à ne pas rater l’opportunité de la paix

Le président israélien dit soutenir « l’esprit » de l’initiative saoudienne de paix. Le président israélien, Shimon Peres, accueilli en grande pompe hier à Charm el-Cheikh, et son homologue égyptien, Hosni Moubarak, ont discuté du processus de paix israélo-palestinien, qui piétine notamment à la suite de la démission du Premier ministre israélien Ehud Olmert, soupçonné de corruption, et en raison des difficultés de Tzipi Livni – nouveau chef du parti centriste au pouvoir Kadima – pour former une coalition gouvernementale. M. Moubarak a indiqué avoir abordé avec son homologue israélien le « soutien aux négociations de paix entre l’Autorité palestinienne et Israël, la stabilisation de la trêve à Gaza et la levée du siège contre les habitants de la bande de Gaza ». Mais il a critiqué la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie, affirmant que les constructions avaient « un impact négatif sur la construction de la confiance et l’avancée du processus de paix ». « Nous avons un problème », a fermement répondu Shimon Peres. « Nous évacuons 30 colonies à Gaza et nous trouvons difficile de comprendre pourquoi, après (…), le Hamas vient et tire contre les résidents. » MM. Moubarak et Peres ont également discuté de l’initiative de paix arabe d’inspiration saoudienne, présentée en 2002 et relancée en 2007. Le plan prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et un règlement « équitable et agréé » de la question des réfugiés palestiniens. M. Peres a déclaré que s’il « n’acceptait pas la totalité du plan saoudien et que ce dernier devait être encore négocié, son esprit est correct ». « Parallèlement aux négociations bilatérales avec les Palestiniens, nous devons promouvoir l’initiative de paix arabe », a-t-il déclaré aux journalistes. C’est la première fois que le président israélien apporte son soutien à l’initiative saoudienne dans un pays arabe. Hosni Moubarak a exprimé son désaccord avec l’approche de M. Peres, soulignant que « l’initiative saoudienne n’est pas ouverte aux négociations ». Selon le président égyptien, les Israéliens et les Palestiniens doivent d’abord parvenir à un accord, pour qu’ensuite les États arabes normalisent leurs relations avec l’État hébreu. « Au cours du siècle dernier, il n’y a eu aucun moment où parvenir à la paix était plus possible que maintenant. Ce serait une erreur de le rater », a toutefois ajouté M. Peres. En ce qui concerne le dossier syrien, le président israélien a déclaré que la promesse faite par l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin au président Hafez el-Assad, concernant un retrait du plateau du Golan dans le cadre de négociations de paix, était toujours pertinente. Le dossier Shalit, du nom de ce soldat israélien aux mains des Palestiniens, a également été au centre des entretiens entre MM. Moubarak et Peres. Ce militaire a été enlevé par trois groupes de combattants palestiniens, dont l’un relevant du Hamas, en juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza. Le président égyptien « m’a promis d’accroître les efforts pour libérer Gilad Shalit, ce qui aurait un impact non seulement sur une famille mais aussi sur l’entière population de la région », a déclaré M. Peres. L’Égypte joue depuis plusieurs mois un rôle majeur de médiation en vue d’un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, l’État hébreu refusant tout contact direct avec ce mouvement radical qui lui conteste son droit à l’existence. Le Hamas exige qu’Israël libère 1 400 prisonniers palestiniens, dont plusieurs centaines responsables d’attaques meurtrières contre des Israéliens, selon un haut responsable militaire israélien. M. Moubarak a confirmé s’être engagé à relancer les efforts du Caire en vue de négocier un échange de prisonniers avec le Hamas. Il a par ailleurs nié que les négociations pour favoriser un échange de prisonniers aient échoué : « Nous n’avons pas échoué (...). Les Israéliens savent parfaitement ce que l’Égypte fait concernant Shalit. »
Le président israélien dit soutenir « l’esprit » de l’initiative saoudienne de paix.
Le président israélien, Shimon Peres, accueilli en grande pompe hier à Charm el-Cheikh, et son homologue égyptien, Hosni Moubarak, ont discuté du processus de paix israélo-palestinien, qui piétine notamment à la suite de la démission du Premier ministre israélien Ehud Olmert,...