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Actualités - REPORTAGE

Événement Nuit magique

Carla HENOUD L’hippodrome de Beyrouth, écrin enchanté sur lequel règne et veille le roi cheval, a revêtu samedi sa tenue de soirée pour accueillir le Beirut Race Cup 2008. Un événement où l’élégance était de rigueur, au grand bonheur des nostalgiques d’un certain Liban. Chapeaux pour ces dames, cigares pour ces messieurs et tapis rouge pour tout le monde ! Dans le cadre de l’hippodrome du parc de Beyrouth, chargé d’histoires et de souvenirs, lorsqu’une vie mondaine s’organisait naturellement autour des courses de chevaux, la société d’événementiels Events Production a lancé le Beirut Race Cup 2008, un rendez-vous qui a réuni 850 personnes ravies, sous une lune gardienne du temple. « Nous avons voulu créer un retour à la vie de la course, comme elle se faisait avant la guerre, précisent Néda Ziadé et Roula Doueidy. Cette soirée est la première édition d’un événement qui sera répété chaque année, avec à chaque fois de nouvelles idées. » Traditions retrouvées C’est à 19 heures que les invités ont commencé à réchauffer les lieux enchanteurs, enchantés par la magie de l’immense parc. Des femmes légères et aériennes, rivalisant de beauté et de créativité. Chapeaux tournesols ou roses, chapeaux plumes ou oiseaux, tous les thèmes étaient un heureux prétexte pour souligner le raffinement des hôtes. Des hommes souriants, fascinés par les chevaux qui ont défilé avant les courses et par un hippodrome qui a enfin retrouvé ses lettres de noblesse. Le « best of » d’une société dont le charme discret de sa bourgeoisie fait plaisir à revoir. En présence de l’invité d’honneur, venu du Koweït, cheikh Mobarak al-Sabah, du comité d’honneur du Beirut Race Cup, Abdel Menhem Ariss, Michel Pharaon, Nabil de Freige, Marwan Sehnaoui, Mohammad al-Solh, Jihad Ibrahim, Charles Esseily, Sabah Joumblatt et Nabil Nasrallah, le coup d’envoi de la soirée a été donné. Les invités se sont ainsi retrouvés dans les gradins pour assister, dans la pure tradition des courses, au départ du Grand Prix Libano-Suisse Insurance. Grâce, vitesse, suspense, agrémentés par la voix d’un commentateur rompu à cet exercice, qui annonce quelques instants plus tard la victoire du cheval Scab et son jockey Moulhem. Remise de coupe par Mona et Michel Pharaon, suivie par un défilé de voitures Maserati, modèles de collection, dont la Ghibli de 1967, la Kyalami de 1976, ou bolides plus récents, la Small Quattroporte ou la mythique Spyder qui font rêver plus d’un. Et ce sont huit chevaux qui s’élancent pour le Grand Prix de L’Orient-Le Jour, remporté par Machi el-Hal. Nagib Aoun, Nabil et Maya de Freige ont remis la coupe au jockey Issam avant que les gens, impatients, ne commencent à se disperser. L’heure du dîner et de la fête avait sonné… Festivités À l’ombre des arbres centenaires, protecteurs d’un hippodrome qu’ils n’ont jamais abandonné, des tables avaient été dressées et décorées, certaines par les invités eux-mêmes. Rythmée par la musique du DJ Mitri, la nuit a pris des airs encore plus légers. Les danseurs, emportés par une euphorie collective, ont été interrompus un court moment par un Jean-Marie Megarbané très inspiré, chargé de remettre les prix de la meilleure décoration de chapeau et de table. « Vous pouvez, mesdames, enlever vos chapeaux, les jeux sont déjà faits ! » Après mûre réflexion des membres du jury, Viviane Debbas,Viviane Ghanem, Papou Lahoud, Salwa el-Ghunaim, Jean-Marie Megarbané, Élie Gharzouzi et Maroun Massoud, également très inspirés, « réflexion qui n’a point eu lieu sur les chapeaux de roue », a-t-il affirmé, le prix du chapeau le plus élégant, un superbe nœud vert et marron, a été décerné à Hana Sabbagh. Le chapeau le plus original était celui de Mireille Hayeck, un magnifique bouquet de roses parfaitement assorti à sa tenue. Le prix de la créativité a été remporté par Paula Abdel Nour pour son chapeau noir agrémenté de plumes et d’oiseaux dorés et blancs. Enfin, le chapeau en feutre gris avec fleurs en cuir de Diane Tannoury a été sacré le plus stylé. « Quatre tables ont remporté à la fois les prix élégance, originalité, créativité et style », a poursuivi Jean-Marie Megarbané : la table « Riah » de Youssef Kanaan, avec une selle de cheval en centre, les deux tables « Mahzouz » de Mireille Hayeck, ornées de bougies et de roses rouges et roses, la table « Zahabia » de Marie-Thérèse Tabet, décorée avec un grand cheval en bronze portant un tarbouche sur la tête et, enfin, les quatre tables « Narimane » de Mona Pharaon, parées de chapeaux haut-de-forme et de plumes noires, parfaitement assortis avec elle. « Nous avons été projetés vers un retour dans le passé improbable, celui d’un Beyrouth révolu mais ravivé et qui perdurera encore et encore », « Une course à la beauté », « Longchamp dans Beyrouth ou Beyrouth dans Longchamp », « Le Liban des années 60 ressuscité, et quel bonheur ! » Telles furent quelques-unes des impressions déposées par les invités dans le livre d’or de ce Beirut Race Cup 2008. Et last but not least, comme une parfaite conclusion, « un évènement à vous tirer le chapô ! »
Carla HENOUD

L’hippodrome de Beyrouth, écrin enchanté sur lequel règne et veille le roi cheval, a revêtu samedi sa tenue de soirée pour accueillir le Beirut Race Cup 2008. Un événement où l’élégance était de rigueur, au grand bonheur des nostalgiques d’un certain Liban.
Chapeaux pour ces dames, cigares pour ces messieurs et tapis rouge pour tout le monde ! Dans...