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Bordeaux : Yoan Gouffran, il serait temps

Le milieu offensif Yoan Gouffran, annoncé comme une grosse valeur ajoutée au Bordeaux 2008-09, lui-même très attendu, tarde à concrétiser après huit journées de L1 et admet, sans fausses excuses ni impatience, des débuts décevants. Forcément, on remarque d’autant plus la discrétion de l’un que l’autre explose : Yoan Gouffran et Yoann Gourcuff, les deux recrues majeures des Girondins – les seules, si l’on omet le latéral Diego Placente transparent à ce jour –, vivent des automnes contrastés. « Je ne suis pas content de mon début de saison, c’est clair que j’espérais mieux, j’espérais être plus décisif », admet sans détour Gouffran, moteur de l’attaque du SM Caen la saison passée à 22 ans (10 buts, 7 passes décisives), auteur à Bordeaux d’une seule passe décisive. Quand Gourcuff totalise 2 buts et 2 passes, sans compter l’équipe de France… La saison de Gouffran est pourtant bien lancée, avec six titularisations en huit matches et en dépit d’une entorse à une cheville. Malgré deux sorties prometteuses début août (Trophée des champions contre Lyon, 1re journée de L1 contre Caen), Gouffran court après le rendement attendu de son punch et de sa vitesse, dans un secteur offensif girondin en retrait par rapport à l’an dernier et qui se cherche sur les flancs. « On n’a marqué qu’un but sur centre », dissèque Laurent Blanc. « Cela prouve qu’on a une lacune, à jouer sur les côtés. Actuellement on veut trop passer par le centre. A-t-on les joueurs de côté ? C’est une autre histoire, laisse planer Blanc. Mais il faut qu’on ait cette volonté. » Gouffran n’esquive pas non plus. Lui qui aime bien « rentrer » a moins d’affinités avec le système à une ou deux pointes privilégié à Bordeaux, qu’avec le 4-3-3 caennais, où « je peux permuter avec les joueurs devant. Mais si le coach veut jouer en 4-4-2, on jouera comme cela. À moi de m’adapter ». Concurrence Ces toutes dernières semaines, Gouffran a aussi vu le regain de forme du jeune Gabriel Obertan, qui peut évoluer à droite, mais aime aussi permuter, comme lui. « Je sais qu’il y a de la concurrence. À moi d’être toujours au top pour que le coach me fasse jouer. Mais s’il faut passer par là (le banc), j’y passerai, pas de souci à ce niveau-là. » Et pour couronner un début de saison frustrant, sa suspension pour un coup de pied superflu lors de France-Malte Espoirs (5-0) début septembre l’a privé des barrages contre l’Allemagne, où les Bleuets ont vu s’envoler le billet pour l’Euro 2009. Pas de Suède l’été prochain pour Gouffran, « déçu, parce qu’il y avait là une belle aventure à jouer ». Pour autant, le temps joue pour l’ailier droit bordelais. Parce que les derniers matches (dont celui gagné à Lorient 2-1) ont suggéré un glissement vers un 4-3-3 où il pourrait s’exprimer. Parce que la concurrence offensive, avec la rechute de Jussiê (ischios), ne joue pas encore à plein. Parce que l’accumulation de matches à venir (neuf en 29 jours) va redonner des tremplins à tout le monde. Et puis, insiste patiemment Gouffran, parce qu’« à un moment donné, je sais que ça va venir. À l’entraînement je ne lâche pas, je continue de travailler, et le jour où ça viendra, ça va enchaîner ». Il serait temps, pourtant.
Le milieu offensif Yoan Gouffran, annoncé comme une grosse valeur ajoutée au Bordeaux 2008-09, lui-même très attendu, tarde à concrétiser après huit journées de L1 et admet, sans fausses excuses ni impatience, des débuts décevants.
Forcément, on remarque d’autant plus la discrétion de l’un que l’autre explose : Yoan Gouffran et Yoann Gourcuff, les deux recrues...