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Actualités - OPINION

Entre parenthèses Spleen d’octobre

de Colette KHALAF Mélancolie… en septembre ? C’est ce que disait la chanson. Mais il y a aussi des mélancolies d’octobre. Provoquées par la rentrée des classes, la fin d’une promesse d’un bel été ou encore les grands départs ? Ces facteurs et d’autres encore suscitent l’appel suivant : Fallait pas partir Romy, tu as laissé Catherine seule et, toute impériale qu’elle est, elle ne pourra jamais être Sissi. Fallait pas partir Patrick. Gégé ne pourra plus jamais trouver un bon partenaire pour sa valse. Fallait pas partir Gabin. Le Lino s’étant senti trop seul est allé te rejoindre pour former le clan ailleurs. Fallait pas partir Poiret, Michel Serrault, trop longtemps en cage, a choisi aussi le chemin de la liberté. Fallait pas partir Lemmon. Tu as brisé le drôle de couple et Matteau n’a plus pu se mettre en ménage. Fallait pas partir le Noiret. Rochefort, désormais, fait cavalier seul. Fallait pas partir Coluche. « Arrivederci Pantin » aurait pu faire un bon remake. Fallait pas partir Newman. Tu as laissé Redford seul sur le circuit. Fallait pas partir Ingmar, les cris ne sont plus que chuchotements. Fallait pas partir Truffaut, le cinéma français ne pourra plus jamais faire les 400 coups. Fallait pas partir John Wayne, Lucky Luke ne sera plus qu’ un « Poor lonesome cowboy ». Fallait pas partir le Brando, Paris ne connaîtra plus les délices du tango. Fallait pas partir le Louis, Seligmane ne s’est pas encore réconcilié avec Suleimane et en France on se met à parler chtimi. Fallait pas partir Heath, Jean Ferrat ne pourra plus nous convaincre que la montagne est belle. Fallait pas partir la Sylphide. La Lady aux belles pommettes a laissé trop d’enfants orphelins et Tiffany ne pourra plus jamais prendre son petit déjeuner sans penser à toi. Fallait pas partir ô vous tous. Images immortelles devenues à jamais ombres chinoises peuplant nos mémoires. Fallait pas partir. Car si partir c’est mourir un peu, mourir c’est partir beaucoup.
de Colette KHALAF

Mélancolie… en septembre ? C’est ce que disait la chanson. Mais il y a aussi des mélancolies d’octobre. Provoquées par la rentrée des classes, la fin d’une promesse d’un bel été ou encore les grands départs ? Ces facteurs et d’autres encore suscitent l’appel suivant :
Fallait pas partir Romy, tu as laissé Catherine seule et, toute impériale...