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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

En attendant la poste Je me permets d’attirer votre attention sur l’inefficacité et la désorganisation de la poste au Liban. Depuis six mois, aucune de mes lettres adressées à mon correspondant au Liban, Garo Bogharian, domicilié à Hazmieh, ne parvient à destination. Cette anomalie m’a obligé à établir le même document à cinq reprises et à le légaliser par le consulat du Liban à Toronto, ce qui m’a coûté des frais supplémentaires inutiles. Ma cinquième et dernière lettre, envoyée recommandée, n’est pas non plus arrivée à destination, ni retournée au Canada. Mon ami Bogharian a présenté une plainte à la poste, sans résultat. Cette situation déplorable de la poste est-elle due au comportement de certains distributeurs du courrier ou bien est-elle le résultat d’un sabotage de toute correspondance adressée à un Arménien ? Je suis au courant de quelques autres cas de lettres non délivrées à leurs destinataires au Liban, en provenance du Canada. Le gouvernement et le ministre responsable doivent veiller à la bonne marche de la poste, qui est très importante pour le commerce et surtout pour le tourisme au Liban, ainsi que pour la renommée du pays. Hratch TOURIKIAN Le mea culpa de Geagea Jamais des excuses publiques n’ont suscité autant de réactions passionnées. On peut les accepter, les refuser ou les ignorer, mais a-t-on le droit d’attaquer, de calomnier, de salir la personne qui demande pardon? Surtout que dans ce cas, elle le fait au nom d’une institution et concernant des actes qu’elle n’a pas commis. En effet, le Dr Geagea fut le cinquième chef des Forces libanaises, et ce à partir de 1986. Il n’est donc lui-même nullement responsable du conflit avec le Bloc national (1975-1976), du samedi noir (1975), des événements de Safra (1980), des massacres de Sabra et Chatila (1982), et il n’y a été impliqué ni de près ni de loin.Quant à la tuerie d’Ehden (1978), les Frangié eux-mêmes avaient refusé que la justice s’en mêle après son arrestation. La justice qui a condamné le Dr Geagea dans les années 90 est la même que celle qui a menacé le général Aoun de poursuites judiciaires s’il rentrait au Liban. Les charges contre ce dernier ont été abandonnées comme par magie à la suite d’un accord politique avec l’ancien régime, lui permettant ainsi de retourner au pays. Dr Fadi WEHBÉ En attente… Moi qui ai vécu toute ma vie au son du canon, des coups de feu, des menaces et autres inepties, j’accepte aujourd’hui les excuses de Samir Geagea comme j’ai accepté celles de Walid Joumblatt. En revanche, j’attends toujours celles d’un leader politique chrétien qui a décidé sans me consulter de lancer une attaque totale sur la Syrie, qui s’est retranché dans son palais alors qu’un déluge de bombes s’abattaient sur nous. J’attends toujours également les excuses d’un certain leader politique chiite qui a nourri durant des années mon quartier de Sanayeh de tirs d’armes automatiques, qui a semé dans ma rue ses miliciens au gré de ses sautes d’humeur, qui m’a obligée à quitter comme une voleuse et définitivement ma maison natale une méchante aube de 1984, tout simplement parce que, chrétienne habitant un quartier nouvellement baptisé « musulman », je n’étais pas du bon côté de la barrière. Où sont ses excuses ? J’attends également bien sûr celles de cet autre leader chiite qui a décidé un matin de juillet de précipiter mon pays dans une abysse profonde de laquelle on ne revient pas. Qui m’a bloquée en France durant trois longs mois au cours desquels j’ai rongé mon frein et mes ongles, développé trois névroses, fait ressortir tous les démons de l’autre guerre que je n’avais pas encore digérée et dépensé 15 000 dollars que je n’avais pas. Ce même leader chiite qui a, depuis, élargi son panel de nuisance en bloquant mon centre-ville où j’avais mes bureaux (eh oui, il y avait des gens qui y travaillaient), en agitant trop régulièrement un index menaçant qui a provoqué des nuits d’insomnie, qui a remis ça en mai 2008 en investissant à coups de violences et d’humiliations ma ville. Ce même leader qui gagne aujourd’hui en puissance, qui veut que moi, pacifiste convaincue, je libère toute la terre, qui promet monts et merveilles de guerres et d’explosions jusqu’à l’an 3000, où sont ses excuses ? Françoise ABI-NASR NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
En attendant la poste


Je me permets d’attirer votre attention sur l’inefficacité et la désorganisation de la poste au Liban. Depuis six mois, aucune de mes lettres adressées à mon correspondant au Liban, Garo Bogharian, domicilié à Hazmieh, ne parvient à destination. Cette anomalie m’a obligé à établir le même document à cinq reprises et à le légaliser par le...