Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Égypte Les otages du désert libérés après dix jours de captivité

Les onze touristes européens et leurs huit accompagnateurs égyptiens ont été ramenés hier sains et saufs au Caire après avoir été libérés par un commando égyptien au Tchad. Apparemment en forme, les otages sont arrivés hier après-midi à bord d’un avion spécial à la base militaire d’al-Maza, accolée à l’aéroport international du Caire, selon une journaliste de l’AFP sur place. Ils ont été immédiatement transférés, sans pouvoir parler à la presse, à bord d’hélicoptères vers l’hôpital de Maadi, une banlieue résidentielle du Caire, pour y subir des examens. Ils sont en « bonne santé », et « aucune rançon n’a été payée » aux ravisseurs, a déclaré à l’AFP sur le tarmac le ministre égyptien du Tourisme, Zoheir Garanna. Capturés le 19 septembre lors d’un safari en 4x4 au pied du mont Ouanat, aux confins de l’Égypte, du Soudan et de la Libye, ce groupe d’otages avait été ballotté d’une cache à l’autre par des ravisseurs inconnus. Il comprend 11 touristes – cinq Italiens, cinq Allemands et une Roumaine – ainsi que huit Égyptiens : deux guides, quatre chauffeurs, un garde-frontière et le directeur de l’agence Aegyptous, organisatrice du safari. Un responsable égyptien de la sécurité a indiqué à l’AFP que 30 membres des forces spéciales, acheminés à bord de deux hélicoptères, avaient lancé l’assaut dans la nuit juste avant l’aube, tuant la moitié des 35 ravisseurs. « Deux hélicoptères ont acheminé les forces spéciales qui ont libéré les otages. Un échange de coups de feu s’est produit, et la moitié des ravisseurs ont été tués, les autres s’enfuyant », a dit ce responsable, qui a requis l’anonymat. Il a indiqué que 150 membres des forces spéciales égyptiennes de l’unité « éclair » avaient au total été envoyés au Soudan, où ils ont reçu l’appui de commandos allemands et italiens. Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a mentionné de Belgrade, où il se trouve, le rôle joué par des agents secrets et des éléments des forces spéciales italiennes. « Nous devons reconnaître que nous avons atteint ce résultat grâce au professionnalisme et à l’efficacité de nos hommes des services secrets, des forces spéciales », a-t-il déclaré, sans plus de détail. Il a également démenti le paiement d’une rançon. Le ministre égyptien de la Défense, Hussein Tantawi, avait précisé que la moitié des preneurs d’otages avaient été « liquidés », selon l’agence MENA. Le président Hosni Moubarak, à qui M. Tantawi a annoncé la nouvelle, s’est réjoui de la libération des otages, selon MENA. La veille, l’armée soudanaise avait affirmé avoir intercepté lors d’une patrouille un véhicule 4x4 à bord duquel se trouvaient les ravisseurs, en tuant six, dont le chef, un Tchadien nommé Adam Bakheet, et en arrêtant deux. L’armée avait affirmé qu’ils étaient liés à un groupe rebelle du Darfour, le Mouvement de libération du Soudan-Unité, (SLA-U), ce que ce mouvement avait immédiatement démenti. Une guerre, aux conséquences dramatiques pour la population, oppose depuis 2003 dans cette région de l’ouest du Soudan des groupes de rebelles, de plus en plus éclatés en factions rivales, au régime de Khartoum et ses milices alliées. Un responsable égyptien de la sécurité avait affirmé dimanche qu’une rançon, d’un montant présumé de six millions d’euros, avait été versée aux ravisseurs en fin de semaine dernière, lors d’un passage du côté libyen du mont Ouanat. Les négociations, dans lesquelles l’Allemagne a joué un rôle prédominant, ont été nouées via l’épouse d’origine allemande du directeur de l’agence de tourisme, Kirsten Butterweck-Abdel Rahim.
Les onze touristes européens et leurs huit accompagnateurs égyptiens ont été ramenés hier sains et saufs au Caire après avoir été libérés par un commando égyptien au Tchad.
Apparemment en forme, les otages sont arrivés hier après-midi à bord d’un avion spécial à la base militaire d’al-Maza, accolée à l’aéroport international du Caire, selon une journaliste de...