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Actualités - CHRONOLOGIE

Terrorisme La Syrie attribue l’attentat de Damas à un islamiste venu d’un « pays arabe voisin »

L’enquête préliminaire indique que l’explosion de samedi est le résultat d’une opération-suicide. Selon les autorités syriennes, le kamikaze est lié à « un groupe takfiriste ». L’attentat à la voiture piégée qui a fait 17 morts samedi à Damas est le résultat d’une opération-suicide commise par un « terroriste » islamiste venu d’un pays arabe voisin, selon les résultats de l’enquête préliminaire publiés hier. La Syrie a des frontières avec trois pays arabes, l’Irak, le Liban et la Jordanie, ainsi qu’avec Israël et la Turquie. Le terroriste est lié à « un groupe takfiriste », c’est-à-dire extrémiste islamiste, dont des membres ont été arrêtés en Syrie par le passé, selon l’agence, qui ne fournit pas d’autre précision. L’agence SANA a précisé que la voiture avait « pénétré en territoire syrien vendredi » et que les enquêteurs étaient en train de « vérifier l’identité du terroriste par un examen ADN ». La voiture, bourrée de 200 kilos d’explosifs, a sauté samedi dans une rue passante, près d’un poste des services de sécurité, à une intersection menant à l’aéroport international de Damas et à la tombe de Sayyeda-Zeinab, un haut lieu de pèlerinage chiite. Un officier supérieur de l’armée syrienne figure au nombre des morts. Le général George Charbi et son fils, tué également dans l’attentat, circulaient en voiture dans cette zone au moment de l’attentat, ont indiqué des membres de leur famille. Il s’agit de la troisième attaque importante en Syrie depuis le début de l’année, mais de la première depuis l’attentat à la voiture piégée dans lequel le chef militaire du Hezbollah, Imad Moghniyé, a été tué en février. En août, le général Mohammad Sleimane, responsable de la sécurité du Centre d’études et de recherches scientifiques syrien, a été assassiné. Le pays a également été confronté à des attaques d’activistes islamistes ces dernières années. En juillet, les autorités ont réprimé des troubles dans la prison de Saydnaya, l’une des plus grandes de Syrie, accusant des « condamnés pour des crimes de terrorisme et d’extrémisme » d’être à l’origine des violences qui, selon une ONG, ont fait 25 morts. En 2006, quatre Syriens avaient été tués en tentant d’envahir l’ambassade des États-Unis. Le président syrien Bachar el-Assad a fait part récemment de son inquiétude au sujet de « forces extrémistes » soutenues par l’étranger et basées à Tripoli. Bachar el-Assad a demandé qu’une solution soit trouvée face à ce qu’il a appelé une menace grandissante. Il a ajouté, sans les nommer, qu’un certain nombre de pays soutenait ces activistes. Le 22 septembre, les autorités libanaises avaient annoncé que la Syrie avait dépêché en renfort 10 000 soldats sur leur frontière commune, relevant que Damas avait évoqué des « mesures de sécurité internes ». Les attentats-suicide sont toutefois rarissimes en Syrie où les forces de sécurité sont omniprésentes. Mais des attentats à la voiture piégée commandités à distance se sont produits dans les années 1980. Au lendemain de l’attentat de samedi, les analyses de la presse divergeaient sur les commanditaires. « La liste de ceux qui refusent que la Syrie vive en sécurité et en paix est longue », écrivait le quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir. « Elle commence par Israël, passe par les services de renseignemens et des milices déployées dans les pays (voisins) et se termine par les groupes (islamistes) qui interprètent mal la religion. » Riad Kahwaji, analyste basé à Dubaï, relevait pour sa part qu’« aucune partie » ne pouvait « être exemptée de soupçons en raison des intérêts régionaux conflictuels mais surtout à cause de la position régionale contradictoire de la Syrie ». « Alliée de l’Iran, elle mène cependant parallèlement des négociations indirectes de paix avec Israël conditionnées, selon l’État hébreu, à une prise de distances avec Téhéran », avait-il expliqué à l’AFP.
L’enquête préliminaire indique que
l’explosion de samedi est le résultat d’une
opération-suicide. Selon les autorités syriennes,
le kamikaze est lié à « un groupe takfiriste ».

L’attentat à la voiture piégée qui a fait 17 morts samedi à Damas est le résultat d’une opération-suicide commise par un « terroriste » islamiste venu d’un pays arabe...